cérémonie d'écuyer de Jérome

Jérôme acquiesça une nouvelle fois à tout ce que venait de dire son père. Il ressentait une certaine fierté, un grand honneur, mais prenait de plus en plus conscience du poids qui pesait désormais sur ses épaules.

Oui je l'accepte.

Guidonius alla prendre l'épée qu'il avait cachée à la vue de tous pour en faire la surprise à son fils. Il l'avait faite forger et le pommeau avait été réalisé sur ses plans, représentant une étoile d'aristote. Il la leva a deux mains vers le ciel .



Que cette épée que je t'offre en gage de ton acceptation puisse venir en aide par ton bras armé a ceux qui seront sans défense devant le Malin et ses condisciples.
De part ton acceptation de devenir mon Ecuyer, que cette épée que je t'offre, par ton bras armé vienne me soutenir si besoin est, qu'elle vienne au secours des miens si je venait a ne plus pouvoir assurer leurs protections, ou si je venais a disparaitre

Puis Guidonius alla prendre le Livre des Vertus.



Par le Livre des Vertus et par l'épée soit et demeure fidele a ton engagement d'écuyer, respectes en les coutumes, sois et devient un exemple pour ceux qui suivront tes pas…Serment d'un jour, serment pour toujours !

Et maintenant, je vais t'adouber. Mets toi torse nu, mon fils.

Pendant que Jérome s'éxécutait, Guidonius présenta l'épée à Aurélien pour qu'il la bénisse

Ne tenant plus, attendant avec de plus en plus d'impatience la fin de la cérémonie et le moment ou il serait enfin écuyer Jérôme fébrile lança un grand:

OUI J'EN SUIS CONSCIENT ET JE L'ACCEPTE

Guidonius sourit à Jérome. Il savait son fils parfois un peu enflammé dans son comportement, mais il savait aussi qu'il était droit, honnete et pétri de justice. Il n'avait à ce moment aucun doute sur l'avenir qui s'ouvrait à son fils.
Guidonius abaissa la lourde épée d'une main et fit une entaille sur la main de Jérome et se marqua de la meme facon. Puis il appriqua sa main sur la sienne et la serra fort.


Moi, Guidonius Marledent de Feytiat, baron d'Autry, en ce jour béni par Dieu et par notre Sainte Eglise, par le sang que nous versons et par l'acier de mon épée qui l'a fait couler, t'acceptons et te faisons notre Écuyer, devant Dieu et devant les hommes, pour l'éternité, dans le royaume des cieux et sur ta vie dans ce monde du Temporel.

Puis Guidonius posa le plat de son épée maculée de leur sang sur chaque épaule de Jérome.

Sur le Livre des Vertus et sur cette épée répète après moi :

Sur mon Honneur et ma Foy , je jure devant Dieu Tout Puissant , notre Sainte Eglise, et les hommes ,respect et fidélité a Guidonius Maledent de Feytiat, sous peine d'estre foudroyé si je me parjure

Que Dieu m'éclaire, me défende contre l'esprit du Malin me conduise et me dirige selon les préceptes d'Aristote.

Mitaine observait la cérémonie devenant inquiète quand elle vit le sang couler, elle, restant bouche bée. Oh! Mais c'est ...Oh! Non! Jérome! Non! Ses yeux se remplirent d'eau, malgré la fierté de le voir ainsi devant elle, lui, si digne, fort et beau, les refermant rapidement, pour ne pas sentir les larmes couler.

Elle l'imaginait déjà au front, près de son père, le danger, la mort, vives douleurs des pensées de le perdre, pensées qu'elle chassa lorsqu'elle vit l'épée se poser sur ses épaules.

Fier tu peux être mon amour, fier d'être l'homme que tu es murmura-t-elle

Jérôme vit son père prendre l'épée et lorsque celui-ci lui fit une entaille dans la main, jérôme serra les dents et tenta de ne rien laisser transparaître.
Jérôme répéta alors les paroles de son père.

Sur mon Honneur et ma Foy , je jure devant Dieu Tout Puissant , notre Sainte Eglise, et les hommes ,respect et fidélité a Guidonius Maledent de Feytiat, sous peine d'estre foudroyé si je me parjure

Que Dieu m'éclaire, me défende contre l'esprit du Malin me conduise et me dirige selon les préceptes d'Aristote.

Jérôme prit le linge des mains de son père, il était tâché de leur deux sangs.
Il le rangea dans une de ses poches et se promit de le conserver bien à l'abris.
Il regarda son père, lui sourit, puis se releva.

Je serai toujours là pour vous aussi père.