Funérailles de Guidonius Maledent de Feytiat, Baron d'Autry

Code:

http://img160.imageshack.us/img160/9280/dcesguido2.jpg

Citation :

Aurélien,

Apres mon décès, voici la liste des choses à faire:

voir l'hérauderie pour la transmission du titre, tu en sera dépositaire, mais je tiens à ce que caro en ait le douaire.

voir, pour les seigneuries, Messire Napo, Baron de Choiseul.

faire lecture de mon testament, en cercle restreint: Caro, Clémence, les cousines qui le vondront, et Sabotin pour valider celà.

personnes à prévenir:

Caro connait la liste essentielle. Ne pas oublier mes amis de Langres (Manu, Spock, Eléo, Lalicorne, Tiloux, Mgr Guiguil qui fut diacre en même temps que moi)
Avertir la noblesse de champagne, ils aimeront. Prévenir Beecky d'Apperault, la seule correcte, et Tomsz Vicomte de Chelles, dont je suis parrain.
Caro connait les anciens champenois qui sont en Béarn.
N'oublie pas mon amie Dancetaria.
Au niveau de l'église, Mgr Uter qui me fit faire mon séminaire
Pour le reste, tout est dans mon testament.

Epson était arrivée au château familial depuis quelques heures, restée cachée dans son carosse près de Sabotin. Durement éprouvée par ce mandat... difficile, le décès de son frère jumeau et maintenant celui de son tendre cousin, et cette grossesse qui la fatiguait, devenue contraignante.

La jeune femme s'avança jusqu'à la chapelle, livide, vêtue de bleu foncé, au bord de l'inconscience. La rouquine baissa les yeux alors qu'elle arrive à hauteur d'Aurélien, avant de le serrer contre elle rapidement, en lui chuchotant : Je suis désolée.

Tant pis si celui-ci est archevêque, il est homme, il est fils, le voilà orphelin de père. Puis elle s'approcha de la petite Clémence ; voilà bien longtemps qu'elle ne l'avait pas vu, celle-ci était une belle fillette, qui probablement ne comprenait pas encore très bien ce qui arrivait. Elle l'embrassa.

Epson n'avait pas osé s'approcher du corps de son frère jumeau lorsque celui-ci reposait dans son cercueil, ne pouvant pas accepter que sa moitié eût disparu aussi tragiquement, la laissant seule, mais là face à celui de Guidonius, elle se dit qu'il était temps d'accepter un jour ou l'autre que les gens sont mortels, ses parents, ses enfants, ses amis, elle... La jeune femme s'approcha de la dépouille de son cousin, la tête baissée. Son regard finit par se poser sur ce corps inerte, penchée en avant au bord du malaise, elle se reprit progressivement tentant de penser à l'avenir meilleur et vertueux que son cousin avait du rejoindre. Comme un dernier geste d'affection, la rouquine déposa un baiser sur sa joue, et se retira les larmes aux yeux, le nez enfoui dans son mouchoir en tissu quelque part au fond de la chapelle familiale, visiblement émue et mal à l'aise.

La vicomtesse d’Attigny se présenta aux portes de la chapelle nobiliaire, accompagnée de son vassal quy luy avoit faict la grasce de l’accompagner pour ceste visite, ô combien, peu réjouissante. Les enterrements n’estant poinct moments des plus faciles à vivre, elle avoit beau estre sans cesse frappée par ces funestes évènements, Beeky ne s’habituoit poinct à la cruelle faucheuse quy luy prenoit tour à tour frère, espoux, enfant, marraine et par fin, ses suzerains tout dernièrement.

Elle n’avoit aucune envie de passer de vant le cercueil ouvert de Guidonius, la chose luy estoit insupportable. Elle entra doncques et se porta à l’encontre d’Aurélien, sans détourner son regard vers le corps sans vye.

Beeky cognoissoit peu icest homme mais il luy avoit semblé d’une bonté infinie et avoit accepté de parrainer son cousin pour lequel, elle avoit une tendre affection. Leur destin sembloit lié ainsy par quelque fil invisible car plus loing, Beeky recognut la jeune femme rousse quy avoit apporté son aide à la Champagne en des temps difficiles et quy estoit liée à son directeur de conscience, le Père Aranwaë.

Le visage grave, la vicomtesse s’approcha d’Aurélien et luy fist un pasle sourire. Elle s’adressa à l’Archevêque d’un ton solennel, avec quelques mots quy luy semblèrent banals mais que pouvoit-on dire en pareille circonstance.

Monseigneur…*tente un maigre sourire* je voulois vous assurer de mon soutien en ceste dure espreuve que vous traversez, vous et vostre famille. Je saye que les mots sont de peu de réconfort, mais c’est là tout ce que je puis vous donner.

J’arrivai a la demeure de la famille de mon ami
J’étais prise d’une profonde tristesse mais aussi d’une colère que je ne pouvais me cachai
Il avait pris tellement de distance depuis des mois que je n’avais aucune idée de ce qui ce tramais

Si j’avais su j’aurai pu être auprès de lui , je l’aurai peut être aidé , je ne saurais jamais

Je cherchai du regard Caro ou Clémence, la pauvre enfant , elle aimait tant son père

Je restai un peu a l’écart mon cœur n’avais nullement l’envie de ces retrouvailles si funèbre.

L'éloge faite de Guido était magnifique. Aurélien que je ne connaissait que de nom était le digne héritier de son père.

Aux souvenirs de Guido à Langres me fit sourire dans les larmes qui coulaient sur mes joues.
A celui de son départ pour Lausanne , le souvenir d'autres disparu revinrent en force, le retour a Langres fut tellement heureux avec la connaissance de nouvelles amies cher aujourd'hui a mon cœur, et enfin je l'avais accompagné ici prés des sien , si j'avais su .....

Aux paroles d'Aurélien , je suivie dans un souffle comme un dernier au revoir a mon ami qui m'avait apportai temps de bonheur, de rire et de soutient.


Amen , adieu mon ami , qu'Aristote prenne soin de toi et ne le fait pas tournai en bourrique te connaissant

Citation :

Bonjour Dame Dancetaria, je vous suis très gré d'avoir fait le chemin jusqu'au chateau. Nous nous étions croisé dans des circonstances plus heureuse, et je sais combien père appréciait votre amitié. Soyez donc remerciée de votre présence. Vous pouvez vous avancer, il n'y a nul privilège de rang icelieu.

Elle allait partir, et fut surprise de voir Aurélien s'adresser à elle. Elle écoutait le fils de son ami, elle se souvient tout à coup des termes en lesquels il parlait de son fils. Croisé une fois, rapidement. Il en était fier. Il semblait avoir remarqué son embarras.

Je .. je me serai bien passé de cette seconde fois ... Enfin, de .. de ces circonstances.

Elle rougit de ses paroles mal habiles, décidément peu en état, et se tourna vers Clémence, qui arrivait. Elle aimait beaucoup cette petite, qui agissait comme une grande, avec éclat et une impressionnante intelligence, souvent. Elle ne l'avait plus vue depuis de longs mois, ne sachant ce qu'elle devenait. Elle la trouvait étrange .. ne sachant vraiment la ou les raison(s).

Citation :

Tu viens pour les funérailles ?

La question la surpris.

Oui, Clémence, je viens pour les funérailles. Beaucoup l'aimaient, et l'aiment toujours, ton papa ... Il manque ...


Oh, ça oui, il lui manquait. Et comment. Parfois, elle en venait même à le détester, le haïr, d'être parti ainsi.

Puis, la cérémonie commença. Elle écouta.