Maledent de Feytiat
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Maledent de Feytiat

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 Correspondances familiales

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Epsonstylus
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MessageSujet: Correspondances familiales   Correspondances familiales Icon_minitimeJeu 18 Nov - 20:44

Epson envoya un courrier à sa cousine Beeky :

Citation :
A ma très chère cousine, la vicomtesse Beeky,

C’est avec bonheur que j’ai appris que vous attendiez un enfant. Quel heureux cadeau pour vous et votre époux ! J’espère que vous vous portez bien ; étant devenue experte en matière d’enfants, je suppose que les quelques contrariétés des premiers mois de la grossesse ne vous accablent plus. J’attends cependant avec impatience le moment où nous serons tous réunis pour découvrir le charmant minois de l’enfant qui naîtra. Combien de temps devrons-nous attendre encore ?

L’hiver approchant, nous aurons sans nul doute l’occasion de nous rencontrer autour d’un repas sinon d’un festin, auquel nous convierons toute la Maison, des plus jeunes au plus âgés. Hélas, il manquera quelqu’un à notre tablée, car mon fils aîné, mon fils adoptif, Alexander, pour qui j’avais de grandes espérances a été emporté cette semaine, par Dieu seul sait quelle fièvre. Mais ne vous attristez pas, ni pour mon époux, ni pour ses frères et sœurs et encore moins pour moi, le premier n’ayant jamais été proche de lui, les autres bien trop jeunes pour en garder trace dans leurs esprits, quant à moi, j’y survivrai, car a-t-on vraiment le choix ?

Par décence, je ne continuerai point à m’attarder sur la perte de ce cher enfant, je n’aimerai pas que l’idée que vous vous êtes faite de moi au travers des récits des uns et des autres ; celle d’une femme à poigne et au caractère bien trempé, ne passe pour la miséreuse façade derrière laquelle se cacherait une femme sensible.

L’on m’a contée que vous étiez en Flandres récemment, vous savez j’ai les yeux un peu partout, mais je ne vois généralement pas ce qui se passe juste sous mon nez. Je sais aussi que vous deviez être en route pour Paris - les domestiques sont tellement bavards - et que vous vous rendiez à l’hôtel St Jacques. La France est un pays, tellement… inintéressant à mes yeux. Des querelles et des guerres entre voisins, voilà en résumé l’idée que je m’en fais. L’Empire est tellement plus vaste, tellement plus calme et tellement moins à cheval sur les protocoles. Il faut dire que je ne m’y suis jamais attardée que pour faire la guerre à quelques hétérodoxes et soigner les vilaines blessures que ceux-ci m’ont régulièrement infligée. Mais une question me turlupine. Qu’avez-vous donc encore à l’esprit pour vous rendre si précipitamment en France, de surcroît dans votre état ? Quelques manigances politiques ? Non ce n’est pas le genre de la famille, nous sommes tous irréprochables en la matière ou presque. Rassurez-moi et dîtes-moi que cela à a un rapport avec la dernière jeune pucelle de la famille Maledent ? Cela me changera des échos que je peux recevoir concernant une autre personne…

Rassurez-moi et dîtes-moi, que cette jeune fille a tous les atouts pour faire une bonne épouse, et je ne parle pas qu’en matière de virginité, mais aussi en terme de vivacité d’esprit, de Foy mais ça je crois savoir qu’elle en a à revendre, en matière de charmes car ce n’est plus une enfant… Le très-haut l’a-t-il bien gâtée ? La croyez-vous prête à devenir une charmante épouse ?

J’espère tellement qu’elle ne soit pas déçue par le premier homme et sans doute l’unique homme avec qui elle partagera sa vie. Le choix est si important, si décisif. Je n’aimerai pas voir une enfant tomber entre les mains d’un homme grossier, rustre ou pire violent. Comme je trouverai dommage de la voir perdre l’esprit pour un bel homme qui l’abandonnerait après avoir papillonné autour d’elle pendant quelques mois, voire quelques années. L’Amour nous fait faire bien des choses. Faîtes tout pour son bonheur, mais ne la laissez jamais trop espérer d’un homme. Vous devez savoir comme moi que les plus fidèles deviennent vite lassants et les autres vite insupportables, enfin c’est du moins ainsi que je le vis. Veillez bien sur elle, la pauvre n’a pas eu de chance, tout comme ma belle-fille, elle a subi les pressions de certains pleins de mauvaises intentions.

Ah mais dîtes-moi j’y pense, vous devez avoir des nouvelles de la belle-fille de mon époux, vous savez la sœur d’Erwin… savez-vous comment elle se porte ? Toujours en vie je suppose… et ses enfants de même j'ose espérer ? Voilà bien longtemps que je ne m’en suis pas approchée… je crains toujours les débordements.

Et des nouvelles de notre cher cousin, le grand aumônier, en avez-vous ? Habituellement, il bénéficie d’un traitement tout particulier de ma part, notamment en période de crise à Rome, à grand coup de lettres très virulentes. Il va penser que j’ai perdu de ma verve et il n’aura pas entièrement tort. C’est devenu si lassant Rome ces temps-ci. Et le saint homme n’a pas de chance, un royaume de France plein d’hétérodoxes et une famille qui s’agite souvent. Remarquez, il a su se mettre à l’abri d’une chose avec son ordination, celle du danger que représente le fait d’épouser une femme et de devoir développer courage et patience pour réussir à lui tenir tête de temps en temps et à la subir le reste du temps. Enfin, d’ici quelques semaines je pense faire baptiser mes enfants, ils sont si jeunes, encore si fragiles, je ne voudrais pas les perdre sans qu’ils n’aient été touchés par les bienfaits de notre religion. Dès lors, la cérémonie effective, mon cousin en sera le premier informé. Et par chez vous ma cousine des cérémonies à l’horizon ?

J’ai hâte de vous voir, vous, vos enfants et votre caractère. En attendant, je vous embrasse et prie pour toute votre petite famille, présente et à venir. Dieu vous garde.



Epson
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MessageSujet: Re: Correspondances familiales   Correspondances familiales Icon_minitimeDim 21 Nov - 15:14

Epson envoya un second courrier, à son cousin cette fois-ci :


Citation :
A mon tendre cousin Aurélien, salutations,

J’espère que vous vous portez bien et que le poids de vos nouvelles responsabilités ne vous écrase pas.

Je vous écris ce jour pour vous faire une annonce, qui, je pense ne vous étonnera que peu. Après plusieurs mois de réflexion forcés par ma longue convalescence en Anjou, j’ai pris la décision de demander la dissolution de mon mariage et ce pour plusieurs raisons.

Premièrement, Monseigneur Sabotin et moi ne vivons plus ensemble depuis plusieurs mois et sommes toujours séparés par les événements.

Deuxièmement, lui et moi ne partageons plus rien en commun, ni cet attrait pour la chevalerie romaine, ni même le désir de partager la même couche.

Troisièmement, je souhaiterai rendre à Monseigneur Sabotin sa liberté d’homme, qu’il puisse à nouveau courtiser des femmes, et épouser la plus belle et la plus douce d’entre elles. Pour ma part, je me laisserai courtiser mais ne souhaite pas de nouveau m’engager d’une quelconque manière avec un homme ; je n’ai jamais été une épouse tendre et docile, je préfère de loin être seule à mener mes journées comme je l’entends.

Dernier point, mon état de santé défaillant ne me permet plus d’offrir à nouveau des héritiers à Monseigneur Sabotin. Or les temps sont durs pour les enfants, notre fils adoptif William a perdu la vie cet été et c’est à présent le tour d’Alexander, c’est pourquoi je préférai que mon époux puisse garantir la pérennité de son nom en constituant nouvelle union.

Je sais ce que vous allez dire, vous trouverez sans doute que la séparation n’est pas aristotélicienne et que l’engagement formulé à la cérémonie de mariage ne doit pas être des paroles en l’air. Vous auriez raison, mais comme beaucoup de religieux je vous demanderai d‘un air provocateur ce que vous connaissez à la vie de couple...

Sachez que Monseigneur Sabotin et moi-même, sommes l’un comme l’autre malheureux de cette situation. A chaque tempête que nous avons traversé nous avons discuté et tenté d‘arranger les choses, sinon de passer celles-ci sous silence, mais à présent il semble réellement impossible de partager à nouveau quelque chose ensemble. Nous ne nous détestons pas, j‘ai au contraire encore beaucoup d‘affection pour lui, mais pas assez pour continuer à mener une vie de conjoints classique.

Nous espérons dissoudre notre union de manière assez discrète, Monseigneur Sabotin est toujours Grand Maître des Chevaliers Francs et je ne voudrai pas que cette histoire ne lui fasse ombrage.

Enfin, je souhaite solliciter votre soutien. Accepterez-vous de m’accompagner dans cette décision ou au contraire la trouvez-vous exagérée et intolérable pour notre famille ? J’accepterai vos remontrances comme vos conseils.

Une dernière demande, qui j‘espère sera accueilli favorablement, relative à l’avenir de mes enfants. En effet, Genève n’est pas un endroit pour eux, il y a bien trop de « perversions » et en la demeure de leur père à Annecy ils seront bien souvent seuls, c’est la raison pour laquelle je pense que tous les enfants, Virginie-Elizabeth, Cjara-Angélique et enfin Lilian, seraient mieux au château des Maledent de Feytiat, à gambader dans les prés, à jouer ensemble et à recevoir les rares visites de leur père.

En attendant réponse de votre part, je vous embrasse très fort.



Epson
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MessageSujet: Re: Correspondances familiales   Correspondances familiales Icon_minitimeDim 9 Jan - 22:02

Epson venait d'apprendre la naissance du fils de sa cousine, aussi lui envoya-t-elle un courrier.

Citation :
A ma très chère cousine la vicomtesse Beecky,


J’ai appris avec bonheur la naissance de votre fils, en ce début d'année, et je vous en félicite, vous ainsi que votre époux, même si ce n’est pas lui qui a fait le plus gros du travail.

J’espère que vous vous portez bien et surtout que vous vous reposez ! Même si ne vous connaissant que de réputation, je vous imagine déjà être en train de courir par monts et par vaux, Dieu seul sait où, mais je vous en prie, si tel est le cas, faîtes attention à vous et à ce petit.

Je vous écrirai d’ici quelques semaines pour reprendre de vos nouvelles, en attendant, j’ai encore beaucoup à faire pour préparer mon installation en Confédération Helvétique. Je vous embrasse.

Dieu vous garde.



Epson

Sans nouvelles de son cousin elle se permit de lui écrire.

Citation :
A mon tendre cousin Aurélien, salutations,


J’espère que vous vous portez bien, même si l’on m’a contée que vous étiez soucieux en ce moment. Vos affaires au sein de l’Église seraient-elles la cause de ces soucis ? Si oui, ne vous en faîtes pas, le monde est en train de changer, rapidement mais sûrement, peut-être n’évoluera-t-il pas comme Rome le souhaiterait, mais il changera et elle devra changer avec.

D’autant que j’ai cru comprendre qu’il y passait de bien drôles de choses et que certains adoptaient d’étranges comportements, notamment en Anjou… Mais vous devez vous douter que cela me fait aussi doucement sourire. Car pendant ce temps, c’est la guerre. Oui, mon cher cousin, figurez-vous que l’empereur fraîchement élu semble bien décidé à faire revenir la Confédération Helvétique dans le SRING, profitant du conflit entre Genève et la Savoie. Permettez que je vous fasse part de mon avis, en vous confiant que je n’ai qu’un souhait que les troupes impériales se cassent les dents en Helvétie. Pour l’instant la Franche-Comté n’a fait qu’envoyer une armée aider la Savoie sur le front à Annecy, mais elle est revenue décimée, mais qui sait ce qu’elle prévoit de faire… visiblement elle obéira à son empereur. D’ici là je serai sans doute déjà installée à Genève ou à Fribourg, je ne sais pas encore, mais je les y attendrai. Je vous parle de ce conflit, parce que Sabotin y a été grièvement blessé, mais rassurez-vous il va bien.

Je vous écris aussi pour faire part d’autres nouvelles, plus ou moins joyeuses. Sachez que le fils de Leg l’Ancien, Evann Duc de Bresse est décédé récemment, le duché revient donc à son fils Leg le Jeune. Nous sommes tous peinés par cette disparition qui survient dans un contexte où la famille connaît un petit coup de fatigue. Mais bonne nouvelle, je pense que nous aurons un mariage à fêter d’ici quelques mois, celui de ma belle-fille Eléanore avec son cousin Chiwi, et peut-être verrons nous bientôt un petit bout pointer son nez.

Quant à notre séparation, Sabotin et moi avons fait une demande commune, et donc avons choisi d’adopter les mêmes positions et déjà convenu de certaines choses. Nous attendons qu’une date de procès soit fixée, dans le cas où le procès n’irait pas en notre faveur. Nous nous séparerons tout de même et vivrons notre vie chacun de notre côté, peu importe le quand dira-t-on. Ne croyez-pas que j’ai hâte de quitter mon époux, non… n’allez pas croire non plus que j’ai un amant qui m’attend, cependant plus les choses vont vite mieux c’est. La vie est courte et je compte profiter des mes charmes bien qu‘un peu vieillissant, amis surtout profiter de ma liberté pour faire toutes les choses que j‘ai toujours souhaité faire, comme devenir bourgmestre ou rédiger quelques écrits sur tous les thèmes qui me tiennent à cœur, à moins que vous n’y voyiez un quelconque inconvénient bien sûr ?

En espérant que vous ayez connaissance de ce message. Je vous embrasse très fort et espère vous revoir bientôt. Dieu vous garde.



Epson
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MessageSujet: Re: Correspondances familiales   Correspondances familiales Icon_minitimeJeu 27 Jan - 1:54

Citation :


    Correspondances familiales Badgesaintesarmes

    Congrégation de la Sainte Inquisition
    Mise à l'index



    Moi, Clodeweck de Montfort-Toxandrie, cardinal camerlingue, cardinal-archevêque de Tours, Primat de Bretagne, Cardinal Chancelier de la Saincte Inquisition, duc de Montforzh, par la grâce de Dieu, devant le Très Haut, sous le regard d’Aristote et au nom de notre Sainte Mère l’Eglise,


    Constatant leur apostasie avérée;
    Confirme la mise à l'index des personnes dont les noms suivent.
    Ces dernières n'ont pas su profiter de la clémence de l'Église et se sont rendues coupables de faute d'hérésie, d'apostat ou d'hérésie.
    Elles se sont d'elles mêmes excommuniées en soutenant des personnes déjà excommuniées et ce latae sententiae , par la commission du fait.
    De fait,
    Toute personne soutenant ces excommuniés dans leur œuvre de faute d'hérésie,
    Toute personne s'associant à eux dans des listes, groupes, association etc.
    Toute personne obéissant ou suivant leurs directives sera excommuniée latae sententiae, autrement dit par la simple commission du fait.
    Cette excommunication entrainant, de fait:
    la mise sous interdit;
    la dissolution du mariage
    plainte auprès de l'hérauderie
    mise à l'index
    et demande de mise en ennemi de toute armée de la foy en tant que nuisible.


    Hermine Hanke dicte H1H1
    Epsonstylus
    Lothilde



    Ad Claram et Sanctam Veritatem

    Fait à Rome le XXVème du mois de Janvier, de l’an MCDLVIX de la Saincte Eglise aristotélicienne

    Correspondances familiales Clodeweckjaunewo6 Correspondances familiales Inquisition2



Citation :
Aux autorités romaines,
Salutations et bénédictions,


Je suis bien contente de la nouvelle que je viens d’apprendre. Vous n’imaginez pas depuis combien de temps, j’attendais que vous réagissiez quant à ma situation ambigüe. J’avais fini par croire que certains faisaient disparaître les dossiers, plaintes et autres déposées à mon encontre, mais finalement non et c’est une bonne chose, peu utile mais une très bonne chose.

Quand je dis peu utile c’est qu’être excommuniée pour l’exemple, parce qu’ayant soutenu Lothilde, le droit à la guerre du peuple de Genève et critiqué à maintes reprises l’institution aristotélicienne, est sans grand intérêt aux yeux de la plupart des habitants de nos royaumes. En effet, cela ne signifie rien, ils sont athées ou déiste, alors le terme « excommunication » ne leur fait pas peur, ni ce qui va avec. Pour ma part, c’est pareil, sachez que votre décision ne m’effraye pas le moins du monde, mon salut est déjà assuré de mes actes passés qui furent brillants et tout à fait aristotéliciens. Aussi, si ma mémoire de licenciée en Inquisition et en Théologie est bonne, je crois me rappeler que l’excommunication entraînait le bannissement des locaux romains, en même temps comme je n’y vais plus… mais je ne savais pas pour le côté militaire. Ainsi donc le gouverneur de l’armée Ad Gloriam Dei sera-t-elle pourchassée et peut-être assassinée par les armées de Dieu. Sachez que c’est un véritable honneur que vous me faîtes là. D’autant plus que de vous à moi, vous savez très bien que vous n’en êtes pas à votre premier coup d’essai, on m’a racontée comment certains avaient eu la merveilleuse idée de demander à ce qu’on m’élimine lors de la crise d’Anjou et ce bien que je participe aux côtés de l’Eglise Aristotélicienne, voyageant avec de vieux amis membres d’ordre militaro-religieux. Je dois bien vous avouer que je vous connaissez la rancune tenace mais à ce point là non.

Ainsi donc vous m’avez découvert une âme d’apostat, alors je vais mettre quelques petites choses au point.

Comme vous le savez j’affectionne particulièrement les textes aristotéliciens, notamment la vie de Christos, pour ce qui est d’Aristote sa vision est beaucoup trop large et peu concrète, elle m’a toujours effrayée tant son interprétation pouvait différer c’est pourquoi je l’avais laissé de côté. Récemment j’ai découvert quelques écrit d’Averroès et j’avoue avoir été amusée de quelques similitudes mais surtout surprise par la qualité de sa réflexion peut-être que lorsque je me serai lassée d’Aristote et Christos, je me pencherai un peu plus sur son cas. Mais ce que vous avez découvert chez moi au fil du temps, c’est mon âme réactionnaire.

Vous pensez que je ne respecte pas votre institution… et bien vous avez à la fois tort et à la fois raison. Je trouve magnifique qu’une institution ait pu se bâtir sur une religion et perdurer, je respecte profondément les religieux de proximité dont le combat contre l’athéisme est une lutte de tous les instants, mais ce que j’ai cru pouvoir apprécier ce sont les hauts dignitaires religieux, je les pensais sages et agissant pour le bien de la communauté des Hommes, mais je me suis vite aperçue que je m’étais fourvoyée ; il suffisait de voir avec quelle haine et quel désir de vengeance, chaque hiver la volonté de certains pour la Croisade s’accentuait.

Dernier point, vous pensez que je me suis opposée, m’oppose et continuerai de m’opposer à vous par simple envie de vous importuner, ce n’est point le cas. Ce que je n’aime pas c’est l’injustice et Rome est le siège de toutes les injustices. Allez vous promener dans les ruelles sombres de Rome et ce n’est pas la dorure des bois et le marbre des murs que vous y verrez, mais de simples maisons faîtes de planches où grouillent les pauvres au milieu des rats. Allez vous promener du côté de Genève - suis-je sotte vous y êtes déjà - et vous y verrez des êtres humains comme vous, qui craignent pour leur sécurité, qui défendent leur ville contre les agressions, qui n’hésitent pas à user de leur droit de guerre et qui élisent leurs représentants même ci ceux-ci ne vous conviennent pas. Allez vous promener en Franche-Comté, vous y verrez des athées - et Dieu sait combien ils m’énervent ceux là - vivre en parfaite harmonie au milieu de quelques aristotéliciens, de déistes, de rares réformés et de rares spinozistes, voyez, si Rome ne sait pas accueillir tous les Hommes, la Franche-Comté, elle, le fait et l’a toujours fait. Ce que je n’aime pas ce sont vos méthodes : vous justifiez tout par la religion, c’est un prétexte à tout. Au début, j’ai rejoins la religion aristotélicienne, parce que je sentais une Foy profonde au fond de moi, que je ressens toujours, mais surtout parce que je venais de perdre mon fils né hors mariage, pensant ainsi trouver le réconfort dont j’avais besoin et la possibilité de faire vivre ma Foy… mais au fil du temps, je me suis rendue compte, que la Foy était toujours là, mais sans le cadre d’expression tant rêvé. Je trouvais normal qu’on pourchasse des gens qui ne pensaient pas comme nous dès lors qu’ils nous cherchaient des poux, mais après je n’ai pas compris pourquoi il fallait systématiquement les traquer, alors qu’après tout il était tellement plus facile de les ignorer et de ne les chasser que lorsqu’ils nous menaçaient véritablement. Je ne voulais plus et ne veux plus chercher à comprendre pourquoi tandis que certaines branches de l’institution romaine étaient/sont peu réactives et auraient nécessité des réformes profondes, l’on préférait/préfère faire la guerre. Mener une guerre sur des institutions branlantes et alors que plus des trois quarts des habitants de nos contrées sont athées, quel intérêt, sinon vouloir redorer un blason qui perdra son éclat à la première défaite ou dès la guerre terminée.

Je souhaitais aussi vous faire remarquer à quel point la présence de l’institution aristotélicienne n’est finalement pas nécessaire à ma vie. J’ai toujours considéré qu’il ne s’agissait pas d’être membre de l’EA, pour se voir assurer un salut ou le soutien de Dieu, dès lors que la personne possédait un respect pour Dieu et Dieu lui-même et respectait les autres Hommes. Et je pense ne pas m’être trompée, puisque récemment encore, alors que j’aurai pu mourir et ce par deux fois, je suis toujours du monde des vivants. Certains d’entre vous diront que c’est l’œuvre de la Créature Sans Nom, qui aide à la survie des mauvais, pour ma part je dirai qu’il y a une part de facteur chance et surtout un petit coup de pouce divin, car lumière blanche ne peut pas rester sans explication.

Avant d’en conclure, je veux remercier l’Inquisition, non pas de m’avoir excommuniée, car je n’en suis pas arrivée à ce point dans la provocation, mais tout simplement d’avoir permis de mettre un terme à mon mariage. En effet, j’avais entamé une procédure de dissolution et elle traîné en longueur, bien que tous les documents nécessaires soit réunies, ainsi que la volonté des époux d’en finir, puisque malheureux et ne pouvant plus mener une vie de conjoints normaux depuis des mois voire des années. Je suis désolée pour mon ex-mari, qu’il ait vu son mariage se terminer ainsi, mais je pense qu’il doit se réjouir tout de même d’être libérée de nos liens conjugaux. Depuis mon départ de Rome et son investissement auprès des francs qui lui prenait tout son temps, notre vie d’époux était devenue impossible, nous n’arrivions plus à nous voir, et l’un et l’autre était devenu las d’attendre le retour de l’autre. Puis avec le temps, les blessures de guerre, les deuils à répétition jusque chez nos enfants… la peine et l’absence n’ont fait que briser l’amour que nous nous portions, rendant notre vie impossible. Mais grâce à vous, cette vie impossible a été rompue et je vous en remercie. J’espère de tout cœur que mon époux profitera de cette liberté désormais acquise comme je vais en profiter de mon côté, si l’occasion se présente. Merci encore. Je ne puis vous garantir que d’une seule chose à présent, l’aristotélicisme des nos enfants.

A présent je vais faire court : Méfiez-vous bien de ceux qui pensent aider votre Eglise en imposant sa grandeur par les armes, car ils sont plus dangereux que de simples opposants en Place d’Aristote, car c’est en se révélant violente voire assassine que vous courez à votre perte et que les Hommes détourneront les yeux de vous. Puisse Dieu vous ouvrir les yeux avant que l'Humanité ne soit mise à feu et à sang.

Dieu vous garde.




Epsonstylus Maledent de Feytiat
Gouverneur de l’Armée Ad Gloriam Dei
Vétéran de la lutte contre l’Angevinisme
Licenciée de l’Eglise Aristotélicienne
Ex-Chevalier de l’ordre d’Isenduil
Ex-Chambellan de l’OCF
Ex-Diaconesse
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MessageSujet: Re: Correspondances familiales   Correspondances familiales Icon_minitimeJeu 27 Jan - 17:38

Citation :
A mon cher cousin Aurélien,


Ce jour est étonnement calme et le ciel merveilleusement bleu.

Je suppose que vous êtes au courant de mon excommunication, j’en suis désolée pour vous, mais n’en soyez pas désolée pour moi. A vrai dire cette annonce ne me surprend pas vraiment, m’étant opposée à la enième guerre menée par l’Eglise Aristotélicienne et ayant soutenu le droit à la guerre de l'Etat Genevois, où ma vieille amie Lothilde a élu résidence.

Je constate tout de même que l’Eglise Aristotélicienne cette fois-ci a été moins hypocrite envers moi qu’elle ne le fut encore récemment, manquant de m’assassiner lors de la crise d’Anjou, car non mon cousin, ce ne sont pas des rumeurs, certains romains sans doute par vengeance ont souhaité me mettre en ennemie sur la liste de leurs armées sans que je n’ai fait quoique ce soit pour le mériter, puisque venant défendre l’Aristotélicisme contre l’angevinisme et venger la Franche-Comté qui fut pillée par ses représentants. Au moins cette fois-ci, l’EA n’aura pas agi à visage caché et je lui en suis reconnaissante.

Sachez que le contenu de cette annonce n’effraye personne, même pas moi, car dès sa publication, mes amis de toujours sont venus prendre ma défense, aristotéliciens ou non sans peur de représailles. Je ne me sens absolument pas seule, car je sais que si l’on ne peut pas compter sur l’Eglise Aristotélicienne et ses membres à qui l’on donne mais qui jamais ne rend, mes plus fidèles amis resteront à mes côtés quoi qu’ils adviennent comme je suis restée, reste et je resterai pour eux de la même manière. L’on ne craint pas les foudres d’une institution dont les premières lignes de fondation mettent en avant le fait qu’elle se veuille unique détentrice de la vérité, passant outre les différences humaines. De même l’on ne craint pas le jugement de Dieu, lorsque plusieurs fois l’on a échappé comme moi à la mort, car seul l’Amour qu’on lui porte semble visiblement compter.

Je ne voue aucune haine à l’Eglise Aristotélicienne, car je sais qu’un jour ou l’autre elle saura ouvrir les yeux sur sa condition et se rendre enfin compte que depuis un ans, elle n’a su faire qu’une chose : la guerre. Loin de sa volonté d’instaurer et défendre ses croyances par le Verbe, elle aura donc finalement opté pour les menaces, la contrainte et la violence. Je préfère être loin de tout cela, et prier pour des jours meilleurs. En effet, si je comprends aisément qu’on lutte contre les groupes extrémistes de l’hétérodoxie, ayant moi-même lutté contre, je ne peux en revanche pas comprendre l’acharnement dont mes voisins genevois font les frais, alors que parmi eux il n’y a pas que des membres du Lion de Juda. Pour y être allée maintes fois et y avoir vécu un temps, je peux vous jurer que j’ai vu parmi le peuple de Genève, de nombreux individus, des athées, des aristotéliciens bien sûr, des déistes aussi, mais surtout des réformés, sans lien aucun avec le Lion de Juda. Ce qui fait enfler les rangs du Lion c’est l’acharnement dont est victime Genève, un de mes vieux amis réformé très modéré luttant contre le Lion, que n’a pas supporter qu’une fois de plus que l’EA mette sa patrie et sa famille en danger et a rejoint ceux contre qui ils avaient lutté.

Mon cousin, je vous en conjure, essayez de leur faire comprendre que si Genève est le siège de la Réforme, si effectivement elle tente de convertir de nouveaux fidèles, il y a parmi ses habitants de braves gens, qui à l’assaut des troupes romaines, ne feront que défendre leur ville, comme le ferait n’importe quel peuple voyant ses murs agressés et son pouvoir légitimement élu renversé. Dîtes-leur que leurs actions n’auront qu’un seul effet : rendre les gens encore plus méfiants vis-à-vis de l’EA. Et je suis sûre que vous le savez au plus profond de vous-même. Ecouter son cœur c’est-ce qui manque à l’Eglise et c’est-ce pourquoi elle m’a condamnée à l’excommunication.

Ne croyez pas que cette excommunication va me priver de mes droits les plus élémentaires que sont ceux de m’exprimer sur tous les sujets et de défendre toutes les personnes que je considère victimes d’injustice. Je l’ai toujours fait et je continuerai à le faire jusqu’à mon dernier souffle. A l’heure qu’il est et ce, depuis des mois, j’ai remarqué que l’Eglise n’était plus la même qu’avant, sans doute parce qu’elle est le reflet de ceux qui la dirigent. A l’époque, elle luttait contre les Réformés, les Cathares et j’en passe, par le Verbe tout d’abord, et une fois agressée physiquement elle répondait par les armes. C’est seulement dans cette optique, que pour ma part j’avais rejoins le combat aristotélicien. Mais bien vite je me suis rendue compte qu’à mesure que les prélats changeaient, l’Eglise se refermait sur elle, refusait d’être réformée en profondeur pour la rendre plus accessible, refusait de reconnaître ses erreurs et ne faisait plus de différences entre réformés et Lion de Juda. Vous savez j’ai eu longuement le temps d’y réfléchir quand j’étais grièvement blessée en Anjou et je ne reviendrai pas sur ce constat. Alors je vous prie que ceux qui ont encore les yeux ouverts, le cœur pur et l’esprit ouvert, agissent avant qu’il ne soit trop tard.

Ma Foy est demeurée intacte, aussi si l’Eglise Aristotélicienne tentait de m’assassiner, je ne ferai que me défendre en essayant au maximum d‘éviter d‘ôter la vie, comme je l’ai toujours fait sur les champs de bataille, mais jamais je n’attaquerai un membre des Saintes Armées ou un religieux, je ne l‘ai jamais fait et ne le ferai jamais. Contrairement à ceux que certains pourraient penser, je n’ai aucune haine pour personne.

Deux autres points dont j’aimerai vous faire part :

Tout d’abord sachez que je me plierai à toutes vos décisions sauf si celles-ci me demandent de me rendre aux autorités romaines.

Ensuite, il semblerait qu’on mon mariage soit dissout et ce sans qu’il n’ait été nécessaire d’aller jusqu’au procès. J’en suis bien désolée, car Sabotin et moi avions déjà tout prévu, mais peu importe, ce qui compte à présent c’est le devenir de nos enfants. Il semblerait que le père ait tous droits sur eux, bien qu’ils ne soient pas encore baptisés, et bien sachez que je me refuse à cela. Je les ai élevé et les ai toujours eu auprès de moi, leur père était éternellement absent et jamais personne ne m’en privera. Vous pourrez toujours assiégé ma maison, ce sont mes enfants, je les ai portés, mis au monde et élevés, j’interdirai à quiconque de vouloir m’en priver. Je sais que ma vie n’est plus la même qu’avant et que chacune de mes sorties au dehors mettra mes jours en danger, mais c’était déjà le cas avant où les réformés extrémistes auraient bien aimé mettre la main sur moi… les choses ne changent donc pas fondamentalement. Je n’accepterai que deux choses pour mes enfants, qu’ils soit abritaient dans un endroit neutre, ni chez leur père, ni chez moi et qu’ils fassent l’objet d’un baptême, bien que je préférerai qu’ils ne soient baptisés qu’adultes libres de leurs choix, enfin… Mon cousin, je vous demande de trouver une solution juste pour eux, juste pour leur père et juste pour moi. Si vous deviez répondre que seul Sabotin est en mesure de s’en occuper compte tenu de mon état, alors je devrai malheureusement les garder pour moi et vous fuir tous. Je ne survivrai pas sans eux et préférerai mettre fin à mes jours plutôt que de ne plus jamais les revoir. Je ne vous demande rien de plus qu’avoir envers nos enfants un comportement juste et respectueux de leurs deux parents.

Vous savez je ne pense pas nuire à notre famille très longtemps, car si je ne meurs pas assassinée dans les prochains mois par les Armées romaines, je mourrai probablement de l’extrême fatigue qui me terrasse et m’alite de plus en plus souvent et que seule Caro est en mesure d’expliquer, mais contre laquelle elle ne peut rien.

Dans l’attente de votre réponse, je me permets de vous embrasser une dernière fois, comme le ferai n’importe quelle cousine envers son cousin et espère que Dieu continue de vous protéger.




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MessageSujet: Re: Correspondances familiales   Correspondances familiales Icon_minitimeLun 31 Jan - 20:41

Epson envoya une courrier du parchemin qu'elle avait envoyé à l'Inquisition nà sa cousine Beeky et à son cousin Aurélien, il n'était pas question qu'on la diffame plus longtemps.

Citation :
A Son Eminence le Cardinal Camerlingue Clodeweck de Montfort-Toxandrie, salutations,



Mes deux derniers courriers furent un peu excessifs, je le reconnais volontiers, même si il faut reconnaître que se faire diffamer et se voir menacer de mort n'est pas particulièrement agréable et difficilement pardonnable. Cependant, je suis d'une très grande patience et d'une volonté de fer lorsqu'il s'agit de faire triompher la vérité.

Votre Éminence, la Franche-Comté est un petit comté où tout le monde se connait et où tout le monde se parle, qu’il soit athée, réformé, aristotélicien, spinoziste et Dieu sait quoi d’autre ; ça je ne vous l'apprends certainement pas. Mais c'est grâce à cela que j’ai appris que quelques comtois s’offusquaient de l’acte d’excommunication de l’Inquisition et surtout qu’on leur avait fourni une réponse. Alors qu'à moi-même l'on avait pas daigné répondre, mais cela peut se comprendre.

Je pensais donc avoir été excommuniée par la volonté de quelques uns, voire par vengeance, parce que trop virulente critiquant l’Empire, l’intervention des Saintes Armées à Genève, les comportements respectifs de la Savoie, de la Franche-Comté, mais aussi de Genève. Mais visiblement ce ne fut pas ce qui donna le coup d'envoi de la rédaction d l'annonce d'excommunication de fait.

J'ai donc appris que j’aurai fait part de ma volonté d’être excommuniée. J’avoue avoir moi-même été surprise par cette révélation, car à moins que je ne fusse dans un état second, je n’ai aucun souvenir de vous avoir fait part d’une quelconque demande de quitter la communauté aristotélicienne, d’autant que ça n’aurait eu aucun sens, ayant entamé une demande de divorce devant l’officialité épiscopale de Lyon qui n’allait plus tarder à aboutir, allant à la messe aristotélicienne tous les dimanches et travaillant pour la justice d’un comté aristotélicien. Certes, nous avons connu, nous connaissons tous des gens qui ont brutalement quitté la communauté aristotélicienne et je sais même pourquoi certains l’ont fait, mais en général ils ne s’en cachent pas. Or pour ma part, je me suis comportée en aristotélicienne, critique à l'écrit oui, mais aristotélicienne en parole, en pensée et en actes, et continue, non pas par provocation, mais par conviction de me comporter toujours comme telle.

Tout d’abord, j’ai naturellement pensé que le contenu de mon courrier envoyé à Rome avait pu vous laisser une fausse idée de mes croyances, j’ai donc entamé la relecture de ma lettre patiemment et en tentant de me placer de votre point de vue. Et, pardonnez-moi de vous offenser, mais je n’y vois aucun écrit pouvant étayer une soit disant volonté de me séparer de la religion aristotélicienne. Il y a bien longtemps je fus journaliste et ma plume parfois virulente, mais aussi parfois bienveillante écrivait de la même manière qu’aujourd’hui, rapporteuse des événements, portant un regard critique sur les deux camps s’opposant pour conlure. Ma lettre ne comporte aucune mention pouvant prouver que j’aurai eu une quelconque volonté de quitter le monde aristotélicien. J’ai bien cherché, la seule phrase qui aurait pu vous laisser penser cela, fut celle-ci : « dans mes lointains souvenirs romains » ce qui - et peut-être aurai-je dû le préciser - signifiait que le temps ayant passé, les connaissances acquises lorsque je vivotais comme dignitaire de l'Église ne sont peut-être plus tout à fait fiables l’âge n’aidant pas à préserver la mémoire. Je pensais cela clair, mais me voilà obligée vous fournir une explication. J’ai eu beau cherché je n’ai rien trouvé d’autres, et je préfère d'ailleurs m'en arrêter là dans l’exégèse.

Par la suite, je me suis rappelée avoir débattu en agora franc-comtoise et me suis rapidement souvenue que pour éviter de faire le jeu des fauteurs de trouble, j'avais écarté toute tentative de dérive du débat conduisant à parler de l'EA, préférant rester dans le domaine politique, qui m'est devenu plus familier. Mais rester dans ce domaine politique ne m'a pas empêché d'afficher les annonces de l'Église Aristotélicienne comme je l'ai toujours fait en Franche-Comté. Je n'ai donc rien écrit, ni rien dit pouvant étayer la thèse de l'excommunication de fait.

Dernier point et c'est là que je vais insister lourdement sur votre erreur parce que mon honneur a été réellement blessé, par ceux qui vous ont mal informé. Sachez que le Connétable de Franche-Comté a mené une enquête sur ma personne et devinez quels en sont les résultats ? Non seulement je n'ai aucun casier judiciaire concernant des crimes, mais concernant une escroquerie au manche pour quelques deniers et datant de plusieurs années, mais rien, absolument rien concernant des prises de châteaux, de mairies, de faits de brigandages, de trouble à l'ordre public, rien ! Les recherches effectuée n'ont même pas abouties sur ce dont certains osent m'accuser, me diffamer même : une soit disant appartenance ou alliance avec des groupes réformés, voire carrément avec le Lion de Juda. Et alors c'est là que ma patience a atteint ses limites ! Je n'ai pas de casier, l'enquête sur moi n'a rien donné. Je n'ai aucun lien avec le Lion de Juda. Je me dis que je devrais rire plutôt que de m'énerver, car franchement c'est la chose la plus ridicule que j'ai pu entendre de toute mon existence. Moi, qui fut haut dignitaire romaine et qui ait été diaconesse, qui a donc fait la chasse aux réformés et surtout aux membres du Lion de Juda, dont la tête a été mise à prix, j'avoue que m'accuser d'être liée à mes ennemis quasiment héréditaires, je ris jaune. Le moindre de mes pas a toujours été menacé par ces gens, soit de mort, soit d'enlèvement, et ce à cause de mon passif de haut dignitaire romaine ! Alors m'associer à eux ce serait un peu compliqué, voire impossible, ils ont la rancune tenace, croyez-moi. Mes rares visites à Genève ont été permises par l'avoyerie de Genève elle-même, son historien Izaac et un ancien policier Leprieure, qui certes sont devenus réformés, mais qui surtout furent des intervenants privilégiés avec la Franche-Comté durant longtemps et des aides précieuses pour éviter que je ne me fasse massacrer et d'autres comtois voire romains avec moi.

Je n'ai pas quitté la Franche-Comté depuis l'été dernier, je n'ai même pas quitté St Claude depuis plusieurs mois. Alors m'accuser de m'être alliée au Lion c'est un peu facile. Si je n'ai pas rejoint le conflit helvéto-savoyard auquel a finalement participé la Franche-Comté, je vais être honnête avec vous. Premièrement, je suis dans l'incapacité de me battre suite aux deux attaques successives que j'ai subi lors de la crise d'Anjou et qui ont failli me faire trépasser. Deuxièmement, j'avais et j'ai, un engagement de gouverneur, auprès de la Franche-Comté, puisque je ne suis pas partie, j'ai fourni à la Franche-Comté des informations susceptibles de lui permettre de gagner le conflit mais aussi de s'en tirer sans trop de pertes. Troisième point, je n'allais pas fracasser Lothilde et ses compères, alors qu'elle et d'autres m'envoyaient des nouvelles des combats, me permettant ainsi de faire des recoupements d'informations et d'aider la Franche-Comté au mieux, informations qui furent d'ailleurs corroborées par un autre gouverneur ainsi que par le Connétable de Franche-Comté.

Voyez-vous, honnêtement je serai quelqu'un qui aime me venger et qui ne tolère pas l'erreur, je pense que je ne vous aurai pas écrit, mais voyez-vous je ne suis pas comme ça. Je déteste qu'on me diffame, surtout quand l'objet de la calomnie est aussi invraisemblable.

Je sais ce que vous attendez, vous dîtes d'ailleurs tendre la main à ceux qui se sont égarés. En l'occurrence je ne me suis pas égarée en m'alliant avec des réformés, ni leur branche extrême qu'est le Lion de Juda, ni n'ai donc fait acte de reniement envers mon Église. Mais n'allez pas penser que je vais aller plus loin dans ma démarche. J'ai fait le premier pas, en vous démontrant que je ne suis pas l'alliée des genevois réformés extrémistes, mais je n'irai pas ramper devant vous en espérant que vous ayez l'obligeance de me « réintégrer ».

Je considère que vous avez fait une erreur, je vous la pardonne, c'est une grave erreur commise sur ma personne et qu'à cause d'elle, non seulement je suis toujours menacée par les hétérodoxes, mais en plus je suis désormais menacée par vos propres armées, la dissolution de mon mariage a été expéditive et l'on me menace à présent de me retirer mes enfants. Je pense que cela suffit à comprendre que j'attendrais le temps qu'il faut pour vous reconnaissiez que vous êtes trompés à mon sujet.

J'ai ni en acte, ni en paroles, ni en écrit remis en cause mon attachement à l'Église Aristotélicienne, quant à mes pensées, pour l'instant elles essayent de contenir la rage que j'ai en moi. Sachez que je veux bien que mes écrits en aient contrarié plus d'un, je le conçois aisément et si tel est le cas, la fougue m'aura emportée. Et si vous le désirez que je serai en mesure de venir présenter mes excuses auprès de ceux dont j'aurai heurté la sensibilité. Mais quant à cette excommunication de fait, je ne la reconnais pas et ne la reconnaîtrai jamais, trouvez une solution rapidement, peu importe laquelle et peu importe comment, je ne vous demande pas d'excuses, je vous demande juste et de manière personnelle que vous rétablissiez la vérité.

Sur ce, je vous laisse méditer, mais sachez que je continuerai d'envoyer des courriers partout jusqu'à ce que j'obtienne une réponse et réparation du préjudice que je subis.

Avec tout mon respect. Dieu vous garde.




Epsonstylus Maledent de Feytiat
Gouverneur de l’Armée Ad Gloriam Dei
Vétéran de la lutte contre l’Angevinisme
Licenciée de l’Eglise Aristotélicienne
Ex-Chevalier de l’ordre d’Isenduil
Ex-Chambellan de l’OCF
Ex-Diaconesse
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MessageSujet: Re: Correspondances familiales   Correspondances familiales Icon_minitimeMar 8 Fév - 16:59

Citation :
Aux autorités romaines,
Salutations,




Je continue de dénoncer l’annonce de la Sainte Inquisition à mon sujet. Jamais je n’ai remis en cause mon attachement à la religion aristotélicienne, ni en actes, ni en paroles, ni même en pensées.

Je considère l’annonce de son Eminence Clodeweck comme une vile calomnie. Il semble que certains soient adeptes de l’excommunication de faits. En effet, il est beaucoup plus simple d’excommunier de faits plutôt qu’autrement, car il n’y a pas de preuves à fournir, ni aucune réponse à donner aux gens, alors que lorsque l’on convoque les gens et qu’on ouvre des procès il faut s’attendre à une réaction de leur part, une défense solide et l’arrivée massive de témoins. L’excommunication de faits est la méthode employée par les lâches pour salir les honnêtes gens sans que ces derniers ne puissent s’en défendre. Belle justice que voilà.


Mille raisons font que je ne me suis pas détournée de la religion aristotélicienne, mais ici je ne les exposerai pas toutes. Pour commencer je vous ferai l’immense honneur de vous faire part en quelques lignes de mon engagement passé et présent au service de la religion aristotélicienne quand il ne fut pas complété par la défense de mon pays, la Franche-Comté.

Pendant plusieurs années, en attente d’un signe, je ne m’étais pas fait baptisée, j’attendais de pouvoir comprendre, de ressentir les choses pleinement avant de franchir le seuil de la communauté aristotélicienne. Plus tard, pleurant la perte d’un enfant né hors mariage, une archevêque me tendit la main et m’apporta le soutien et le réconfort dont j’avais besoin. Elle m’entraîna sur le chemin aristotélicien, me proposant de me baptiser en même temps qu’elle ordonnait le curé du village. Je refusai poliment préférant ne pas me presser, mais surtout parce que je ne voulais pas que cette femme grièvement blessée par des réformés du Lion de Juda ne perde les derniers moments de sa vie avec moi.

Je préférai attendre et être sûre de mon choix, même si celui-ci était quasiment fait, car depuis plusieurs mois déjà je travaillais pour l’Ordre des Chevaliers Francs, dans l’ombre de ses renseignements généraux, aussi avais-je décidé d’y entrer et par conséquent de m’y faire baptiser. L’archevêque mourut des suites de ses blessures et j’entrai à l’OCF, où je fus immédiatement baptisée, où je progressai très rapidement. Bientôt l’on me nomma chambellan et je fis tout mon possible pour promouvoir l’ordre, contacter de nouvelles recrues, mettre en place de nouvelles choses, réformer les structures et les enseignements. J’en profitai aussi pour suivre un séminaire de théologie, où j’obtins de très bons résultats, je fus nommée diaconesse de la ville de St Claude et en profitai pour répandre les idées aristotéliciennes dans la lute contre l‘athéisme, les unions civiles et autres fantaisies semblables.

En 1457, les membres du Lion de Juda et assimilés attaquèrent Pontarlier une première fois, puis une second fois quelques mois plus tard et il fallu venir en aide à la Franche-Comté, pour ma part je n’ai pu m’y rendre étant gouverneur d’une armée franc comtoise postée en défense de St Claude. Mais plus tard, toujours à la tête de mon armée « Ad Gloriam Dei » postée à Dole, une autre crise se déclara, un réformé et son armée semait la terreur en Bourgogne, le Cardinal Connétable me confia la responsabilité de la coordination des opérations militaires auxquelles les Saintes Armées devaient se livraient pour neutraliser cette armée ennemie avec l’aide des pouvoirs temporels. Ce fut une réussite, bien que certains réformés hauts placés n’aient pu être arrêtés. Nous avions rassembler assez de monde et surtout infliger une sérieuse défaite à l’ennemi réformé. Je ne sais plus si c’est avant cette crise ou après, qu’on me remis l’étoile de rubis d’Aristote et le titre de Chevalier d’Isenduil, peut-être avant, mais je ne sais plus vraiment ; je quittai les Chevaliers Francs. Au sein ce cette crypte d‘Isenduil, où certains brillaient par leur absence et leur silence, j’ai tenté aussi bien que possible de vouloir proposer des réformes, un constat sur ce qui n’allait pas au sein des SA et dans leurs rapports avec Rome en général, mais mon initiative ne fut pas suivie.

Je ne me souviens pas non plus quand exactement a eu lieu la crise du Béarn, mais je pense que je détenais toujours mon armée postée en Franche-Comté, l’œil sur les réformés helvètes. Mais cela ne m’empêchai pas d’aider à distance ma cousine béarnaise, en lui donnant quelques informations ou quelques stratégies possibles pour endiguer le fléau réformé. Plus tard, on vit débarquer les Saintes Armées sur Genève et je ne fus pas la seule à critiquer cette méthode de guerre. Oh oui il restait quelques réformés sur Genève, mais le plus gros des troupes se trouvaient en Béarn. Les Saintes Armées voulaient soit disant barrer le passage… à d’autres. Son Eminence Ecaterina comme moi, comme d’autres n’étions pas du même avis. J’ai critiqué fermement cette attaque qui passerait mal aux yeux des populations, et je finis par démissionner de la crypte d’Isenduil, démission qui fut corroborée par un acte de renvoi de la part du Chevalier Sénateur, grâce à qui je retrouvai une certaine forme de liberté. Plusieurs fois, j’obtins un poste au conseil comtal de Franche-Comté ou au sein du Bureau du Droit, ainsi je participai activement à la renégociation du concordat entre la Franche-Comté et l’Eglise Aristotélicienne ou encore mon travail de juriste et fidèle aristotélicienne permis aux ordres militaro-religieux d’obtenir des locaux au sein de l’armée franc comtoise ainsi qu’une reconnaissance et un dédommagement pour leurs interventions.

Le temps passa, et j’allai suivre un séminaire es Inquisition à Lyon, là où j‘avais obtenu mon diplôme en Théologie, que je réussis rapidement et correctement. Mais je ne pus y donner suite, prise par mes fonctions de conseillère comtale, aussi je dus démissionner de mon poste de diaconesse.

En début de l’année 1458, le château de Dole fut frappé par un pillage, commandité par un homme qui devint quelques mois plus tard, le duc d’Anjou, l’ignoble Aurélien de Penthièvre. Avant de quitter la Franche-Comté, il se paya le luxe de faire mettre en procès arbitrairement quelques personnes ; ce fut mon cas. L’été de la même année, ledit Aurélien reconnu comme un vulgaire criminel mais aussi mis à l’index, je participai à son renversement. La première tentative fut vaine, notre lance fut attaquée par erreur par une armée du Maine et je fus sérieusement blessée. Mais nous tentâmes une nouvelle fois d’attaquer l’Anjou, voyageant en lance avec le chevalier Chevreux, quelques amis et quelques membres d’ordres militaro-religieux, nous arrivâmes en chair et en os sur le sol angevin. Lors des combats aux côtés des Saintes Armées, je sauva un certain Calixte blessé sous les remparts et dans les derniers jours de la guerre, je fus gravement blessée, entre la vie et la mort. A peu près remise de mes blessures je rentrai en Franche-Comté.

Mais une nouvelle crise ne tarda pas à éclater, cette fois-ci en Savoie… puis sur Genève. Compte-tenu de mon état de santé, je ne m’y rendis pas, mais continua comme toujours de fournir à la Franche-Comté les informations nécessaires à sa sécurité. Et surtout dès l’intervention entière de l’Empire dans ce conflit, j’ai tout de suite émis l’hypothèse de voir débarquer les Saintes Armées pour finir le travail commencer à plusieurs reprises quelques années plus tôt. Encore une fois, on ne remarquerait qu’une chose le côté opportuniste des Saintes Armées, au-delà même de leur mission première, qu’est celle de vaincre la Réforme et ça n’a pas manqué, la présence de « romains » sur Genève est perçue comme source de guerres à répétition et comme une menace pour la sécurité des provinces alentours. Et ce n’est pas entièrement faux, connaissant le nombre de brigands qui s’approchent des terres comtoises notamment.

C’est dans ce contexte, que j’ai eu la surprise après tant d’effort pour l’Eglise Aristotélicienne de découvrir que j’étais excommuniée de fait. Croyez bien que j’aurai remercié l’Eglise Aristotélicienne de me faire un tel cadeau, si j’avais en effet souhaiter quitter d’une quelconque manière la communauté aristotélicienne, malheureusement ce n’est pas le cas. En paroles je n’ai tenté que d’éclaircir les choses quant à la différence entre réformés, Lion de Juda et genevois, mais en aucun cas je n’ai remis mon attachement à l’EA en cause. En actes, je n’ai strictement rien fait, ne m’étant pas rendue sur les lieux du conflit et ayant continué ma mission d’information au service de la Franche-Comté. En pensées, j’ai émis le souhait que la Savoie mette un terme au conflit avant qu’il ne dégénère car elle était la seule à pouvoir le faire.

Maintenant, je reste perplexe quant à cette excommunication de faits. Plusieurs choses me sont venues à l’esprit. Tout d’abord mes liens d’amitié avec Lothilde excommuniée aussi parce qu’étant allée combattre avec les genevois et les réformés, mais en réfléchissant bien cela ne pouvait pas être ça, étant donné qu’elle n’avait pas encore été excommuniée. J’ai donc cherché autre chose, dans mes connaissances, j’ai cherché qui pouvait être réformé ou excommunié, je n’ai trouvé personne, oh encore qu’il y aurait bien eu quelques genevois réformés avec qui je n’ai jamais entretenu de relations amicales à proprement parlé mais avec qui j’ai eu à « traiter » d’ennemi à ennemi, de militaire à militaire, de politique à politique. Enfin j’ai pensé qu’il eu pu s’agir de mes rapports avec un certain Giscard, genevois et athée, qui fut mon secrétaire lorsque j’exerçais encore quelques fonctions publiques, mais il ne pouvait pas être la cause de toute cette histoire. J’ai eu beau regardé dans mes actes passés lesquels auraient pu conduire à une excommunication de fait, j’ai pensé à la crise d’Anjou, mais non il ne s’agissait pas non plus de cela. J‘ai finalement cherché du côté de mes propos, contre la guerre et de mon opposition à certaines choses, mais non, si tel avait été le motif de mon exclusion du sein de la communauté aristotélicienne, je crois que je n’aurai pas été la seule, en Franche-Comté, à me retrouver à l’index.

Dernier point, des services de renseignements ont enquêté sur moi et jamais je n’ai été l’alliée de réformés ou de Lion de Juda, c’est un sombre mensonge.

Jusqu’à présent je pensais qu’il s’agissait d’une sombre cabale orchestrée par certains, inspirée par le mal, la vengeance, la bêtise… Mais après avoir harcelé les autorités compétentes en matière de justice religieuse et sans réponse de leur part, j’ai fait des choix.

J’ai décidé, d’une part, de ne pas me plier à l’annonce faisant part de mon excommunication de fait. Par conséquent, je continuerai d’aller à la messe deux fois par semaine, je continuerai de lire les livres aristotéliciens présentés à l’Université, je continuerait d’assister à toutes les cérémonies aristotéliciennes auxquelles j’aurai la possibilité d’assister, je conserverai l’exercice de mes droits sur les enfants issus de mon union avec Monseigneur Sabotin, à présent dissoute, de même je continuerai d’exercer toutes les fonctions publiques qui me seront offertes par les autorités de Franche-Comté ou confier par le peuple franc comtois. Aussi, je tiens à mettre en garde toute personne qui voudrait lever son épée sur moi, que c’est à ses risques et périls, car je n’hésiterai pas un seul instant à me défendre de toute agression commise sur ma personne, qu’elle vienne d’un noble, d’un gueux, d’un fidèle aristotélicien ou d’un membre d’ordre militaro-religieux.

Enfin j’ai mené l’enquête et je peux clairement annoncer que la fin de l’Eglise Aristotélicienne est proche, car si les Saintes Armées ont réussi à redorer leur blason et montrer que l’institution militaire aristotélicienne est forte, ce n’est pas le cas d’autres composantes de cette même Eglise, qui scient actuellement la branche sur laquelle elles sont pour le moment confortablement assises. Je sais à présent pourquoi l’on m’a annoncée comme excommuniée de fait. Je suis certaine qu’il s’agit ici d’une politique mise en place par des religieux extrémistes qui souhaitent l’épuration des rangs de fidèles aristotéliciens. Ceux là ne valent pas plus cher que les membres du Lion de Juda, comme eux ils affectionnent la justice arbitraire, ils aiment se faire aider de brigands dans leurs entreprises politico-religieuse, ils nomment à des postes clef leurs amis proches ou les membres de leur famille et se sentent hors de portée de par leur noblesse et leurs postes au sein des autorités romaines.

Peu importe que je sois excommuniée ou non, je dirai toujours ce que je pense. Aujourd’hui je vais vous dire ce que je pense exactement. Les plus hautes sphères de Rome sont progressivement envahies par une idéologie religieuse qui sera fatale à toute la religion aristotélicienne. Cette idéologie n’en est qu’à ses balbutiements, mais des preuves de sa dangerosité l’accablent et toutes ne visent qu’une personne et ses proches. Une personne qui arbore le titre de camerlingue et de grand inquisiteur, et qui grâce à cette position ce sent intouchable, mais plus pour longtemps. Ces « chiens » sont déjà dans le collimateur de nombreuses provinces, puisqu’ils se font aider de brigands, de filous, d’extrémistes et Dieu sait quoi d’autres. Si ce n’est pas leurs actions politiques ou militaires qu’ils seront mis à l’index, ce sera par leur doctrine religieuse, qui visiblement se veut plus ferme et moins tolérante. D’après certains rapports, il semblerait que le but de cette nouvelle orientation est de continuer - et c’est normal - la lutte contre la Réforme, l’Athéisme et les nouveaux cultes, mais surtout de diviser la population entre nobles et gueux, de traquer les libertés instaurées par de nombreuses régions, de mettre en place une justice religieuse sévère, de renverser les pouvoirs qui ne suivraient pas cette conduite, d’excommunier massivement pour l’exemple et j’en passe.

Chers amis aristotéliciens, chers frères, chères sœurs, chers prélats, chers fidèles… Je me sens victime de cette politique religieuse et je ne la laisserai pas faire, car il ne s’agit pas d’un renouveau aristotélicien quelconque mais d’une idéologie pernicieuse, utilisée par certains pour obtenir tous pouvoirs sur les Hommes, par la crainte, par la terreur, par la guerre, par la haine. Contre cela il faudra lutter, car vous ne pouvez pas continuer à fermer les yeux sur leurs agissements et les injustices qui en découlent. Je suis aristotélicienne comme vous, et je ne souhaite pas que par la faute de certains, Rome sombre dans la pire des décadences. Car ce n’est pas en étant plus sévère, plus injuste, plus refermée sur soi-même, plus fondamentaliste, plus politique, que l’Eglise Aristotélicienne sera promue au rang de seule et unique religion et aura réussi à lutter contre l’athéisme et les nouveaux cultes. Non, cette idéologie ne fera qu’une chose : elle n’attirera pas de nouveaux fidèles, elle alimentera les nouveaux cultes et les fidèles de longue date ne se reconnaissant plus en elle ils s’en détourneront.


Souhaitez-vous d’une religion regroupant une centaine de fidèles extrémistes souhaitant massacrer à volonté les athées et les réformés, usant de la question pour faire œuvrer la justice, forçant les excommuniés à revenir en son sein, renversant les pouvoirs politiques légitiment élus ? Ou souhaitez-vous d’une Eglise bienveillante, qui aide ceux qui se sont détournés à revenir avec amitié, qui expliquent à ceux qui ne connaissent pas les bienfaits de la vie au sein de la communauté aristotélicienne, qui sanctionne de manière juste ceux qui s’égarent, qui ne verse le sang que lorsqu’il y a eu sang versé, qui continue de lutter contre les nouveaux cultes en montrant qu’elle est bien meilleure que ceux-ci ?

Chères autorités romaines, j’ai foy en votre capacité de discernement, j’ai foy en votre attachement à notre religion et à l’avenir que vous souhaitez pour elle. Mais pour l’instant, excommuniée que je suis, je ne ferai aucun pas vers l’Inquisition pour être réintégrée d’une quelconque manière, je me considère victime de la politique religieuse de certains et je ne leur donnerai pas raison. Quoiqu’il arrive, je vous aurai mis en garde contre les dangers qui rodent autour de notre bien aimée Eglise Aristotélicienne et dont vous ne semblez pas mesurer la gravité. Je n’irai pas ramper aux pieds de l’Inquisition, aux pieds de Clodeweck, pour qu’il m’utilise comme il a utilisé d’autres excommuniés de fait pour mettre en place son projet de domini canis, profitant ainsi de l’exclusion de certains pour mener ses expéditions en leur promettant le salut, quelle honte ! Je vais continuer à prier, à vivre comme si de rien n’était, à me défendre si je suis attaquée, à vivre aux côtés de mes enfants que certains voudraient m’arracher, à me faire aimer et soutenir de mes amis et de mes concitoyens et surtout je vais continuer à dénoncer tout ce que juge anormal. Dieu seul sait, quand la mort viendra me prendre, mais je l’attendrai patiemment et sans crainte.

Dieu vous garde.



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MessageSujet: Re: Correspondances familiales   Correspondances familiales Icon_minitimeDim 6 Mar - 18:04

Citation :
A mon cher cousin Aurélien,

Salutations,


J'ai consulté notre arbre généalogique, il manque certaines informations :
- La naissance de notre dernière fille Virginie Elisabeth, le 24 décembre 1457 à Genève.
- Le décès de notre fils adoptif Alexander dict Lynxx, en août 1458, à l'âge de 17 ans.
- L'adoption unilatérale de William dict Voy, né en 1442 et décédé en 1458.

Je vous remercie d'avance des modifications que vous pourrez apporter.

Je voulais aussi vous informer de l'existence d'un testament mettant l'index sur l'avenir des mes trois enfants.

Dieu vous garde.



Epson

[HRP]Aussi si vous pouviez arranger les dates pour plus de cohérence RP ce serait sympa, l'arbre des DiCesarini lui est à jour et possède les dates RP correctes. Date de naissance des jumeaux Decnop et Epson le 20 mai 1428. Epson a été baptisée RP le 21 novembre 1448 (IG. 1456), elle s'est mariée RP le 12 janvier 1453 (IG. 1457) et ses jumeaux sont nés RP en 1454 (IG. 1457). Merci d'avance. Wink [/HRP]
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MessageSujet: Re: Correspondances familiales   Correspondances familiales Icon_minitimeMar 8 Mar - 1:55

Citation :
Nous, Louise Maledent de Feytiat, dicte Epsonstylus,

Saine de corps et d’esprit, hors de toutes contraintes et en connaissance de cause, avons pris le soin de rédiger un testament à l’aube de notre trente et unième année, sous le regard bienveillant de Dieu et de notre témoin et ami Léonin Monmouth Vicomte de Sellières et de Doubs, Baron de Quingey et Seigneur de Villers-Farlay, et notre marraine Lysiane d‘Ormerach Comtesse de Morez et de Morteau.

Attachée à cette terre qu’est la Franche-Comté, celle qui est à la fois notre mère, notre sœur, notre fille et notre complice de toujours, nous souhaitons réaffirmer notre allégeance jusqu’à l’heure de notre mort et lui faire un legs de deux mille écus, lesquels devront servir à redresser les finances des mairies comtoises en difficultés.

A ces chers enfants que nous aimons tant, Lilian notre fils aîné, sa sœur jumelle Cjara-Angélique et leur cadette Virginie-Elisabeth, nous léguons le reste de notre fortune qui s’élève à plusieurs milliers d’écus. Nous comptons aussi sur notre bien aimé parrain Fccasper de Valfrey Comte de Saint Amour pour procéder à la mise en vente de notre immense maison située à St Claude, et ce afin que les bénéfices de la vente soient répartis entre nos trois enfants légitimes. Enfin nous souhaitons que toute la fortune léguée à nos enfants, soit mise à l’abri jusqu‘à leur majorité et que nul ne puisse en jouir à leur place ; notre parrain y veillera.

A notre chère belle-fille Eleanor1ere, nous faisons cadeau de notre étoile de rubis d‘Aristote, médaille reçue lors de notre adoubement comme chevalier d’Isenduil et notre précieux livre des vertus en cuir rehaussé de dorures, que ces deux objets puissent l’inspirer dans sa lutte acharnée contre l’hétérodoxie et lui rappeler que nous avons toujours été là pour elle.

Nous souhaitons rappeler à notre cher cousin, Monseigneur Aurélien87 Maledent de Feytiat, combien nous l’aimons, qu’il prenne soin de la santé de nos enfants avec l‘aide de notre chère mère Eléonore de Montbrun, de notre cousine Beeky et de notre ex-époux, qu’ils les fassent baptiser si ce n’est pas déjà le cas et veillent à parfaire leur éducation, tant spirituelle que militaire, qu’ils fassent d’eux de bons aristotéliciens, des érudits pleins d‘humanité. Qu’ils protègent tout particulièrement notre fille aînée, laquelle est muette de naissance, qu’ils sachent qu’elle n’est pas sotte et possède un don pour l‘observation de la nature, le dessin et la prière.

Nous remercions nos vieux compagnons et amis, de l’Armée Ad Gloriam Dei tout d‘abord, de Maxima Sequanorum, des Saintes Armées, de l’Archidiocèse de Lyon, de l’Archidiocèse de Besançon, du Phénix, de Franche-Comté, de Confédération Helvétique, de Provence… et la liste est encore bien longue… merci pour tous ces bons moments passés à vos côtés, en campagne militaire ou électorale, autour d’une tisane ou ailleurs.

Que Dieu continue à les protéger tous !

Enfin que notre épée soit brisée, une fois notre décès constaté.



Fait à St Claude, le sixième jour du troisième mois de l’an de Grâce mille quatre cent cinquante neuf.

Louise Maledent de Feytiat



Témoins :

Lysiane d'Ormerach, Comtesse de Morez et de Morteau
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Léonin de Monmouth, Vicomte de Sellières et de Doubs, Seigneur de Villers-Farlay.
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MessageSujet: Re: Correspondances familiales   Correspondances familiales Icon_minitimeMar 8 Mar - 12:11

Citation :
A nos enfants que nous aimons tant,
Si par malheur nous devions mourir avant qu’ils ne soient en âge d’entendre le récit de notre existence.
A notre famille et nos amis,
A tous ceux que cela peut intéresser :


Née le 20 mai 1428, en Brabant, quelques minutes après mon frère Philippe dict Decnop, de l’union de Martial Maledent de Feytiat et Eléonore de Montbrun, nous fûmes nommée Louise et surnommée Epsonstylus.

A l’âge de cinq ans, nous fûmes portée disparue à la suite de l’attaque du carrosse familiale et fûmes recueillie par un riche couple de marchands ambulants venu de l’est, dont l’épouse était stérile. Nous grandîmes auprès d’eux et ils nous apprirent à lire, à écrire, nous enseignèrent le latin et le grec, les langues anglaises et allemandes, ainsi que l’Histoire, la géographie, les valeurs aristotéliciennes et le maniement des armes.

Au décès de notre père adoptif, tout juste âgée de quinze nous partîmes sur les routes avec quelques compagnons, en quête d’aventures, mais nous fûmes attaqués par des brigands ; nos compagnons tués, notre personne fut laissée pour morte. Grièvement blessée, nous fûmes soignée par une famille de laboureurs allemands et une fois sur pieds nous les quittâmes afin de continuer notre chemin vers d’autres contrées. Un beau matin, nous arrivâmes à Genève et finîmes notre périple en Franche-Comté ; arrivée dans le petit village de St Claude que dès lors nous n’avons plus quitté.

Nous devînmes citoyen de cette petite bourgade et gendarme. Nous traquâmes les escrocs, les brigands et les sorciers avec acharnement, nous rejoignîmes un parti politique et participâmes ainsi pour la première fois aux élections comtales sans obtenir de poste, pour finir nous fûmes aussi affectée en tant que diplomate aux ambassades de Somerset et Wiltshire, provinces de la couronne anglaise. Nous démissionnâmes de notre poste à la gendarmerie pour nous présenter à l’élection municipale de St Claude ; ce fut un échec, mais un petit échec, car nous fîmes un score tout à fait honorable de 43,5% face au bourgmestre sortant. Nous retournâmes donc à la gendarmerie où nous fûmes rapidement nommée Brigadière.

Après une nuit arrosée, c’est dans le péché que fut conçu un fils, qui hélas perdit la vie avant même d’avoir vu le jour et fut prénommé Charles en souvenir de son père qui lui aussi perdit la vie. Effondrée nous trouvâmes refuge dans la lecture du Livre des vertus et fûmes encouragée dans notre démarche par l’Archevêque de Lyon, Cybermymy ; celle-ci gravement blessée quelques semaines plus tôt par des réformés extrémistes, nous n’eûmes pas le temps de faire plus ample connaissance, mais en notre mémoire toujours nous gardâmes une trace de cette courte rencontre. Nous découvrîmes la Foy qui se cachait jusqu’alors en nous et décidâmes de nous faire baptiser avant de postuler auprès d’un ordre militaro-religieux, appelé l’Ordre des Chevaliers Francs, pour lequel nous avions déjà travailler dans le secret, comme agent de renseignements.

Acceptée comme recrue et baptisée avec pour parrain Fccasper de Valfrey et pour marraine Lysiane d‘Ormerach, nous retrouvâmes bien aimé notre frère jumeau Decnop et vite très vite nous grimpâmes dans la hiérarchie de l’OCF en devenant chambellan. Nous travaillâmes d’arrache-pied pour cet ordre, en tentant de développer avec soin des relations diplomatiques solides avec les provinces aristotélicienne et nous perpétuâmes notre travail de renseignement général. C’est alors que nous menâmes cette vie militaire et pieuse que nous rencontrâmes celui qui devait quelques mois plus tard devenir notre époux et le père de nos trois enfants, le Grand Maître Sabotin de la Marche DiCesarini pour lequel nous entretînmes longtemps une passion dévorante.

Pour la Franche-Comté, nous devînmes gouverneur d’une armée nommée « Ad Gloriam Dei » à l’oriflamme de couleur blanche et pûmes ainsi nous dévouer corps et âmes pour notre patrie et notre Dieu tout puissant. Quelques mois plus tard, enceinte de nos chers jumeaux et prise dans un conflit d’intérêts en tant qu‘épouse du Grand Maître, nous préférâmes quitter l’Ordre des Chevaliers Francs. Mais l'Église Aristotélicienne, au travers de l’Archevêque de Lyon et Cardinal Connétable des Saintes Armées Ingeburge, nous tendit autrement les bras, nous permit d’accéder au poste de diaconesse de St Claude après avoir réussi une licence es Théologie, mais nous adoubant aussi Chevalier d’Isenduil, quelques semaines après avoir été nommée Commandeur des Saintes Armées Romaines lors de la crise de Bourgogne. Nous fûmes aussi licenciée es Inquisition.

Nous refusant obstinément à entrer en guerre contre le peuple de Genève, alors que les criminels réformés se trouvaient en grande majorité en Béarn où ils venaient de commettre de nombreux méfaits, nous choisîmes de mettre l’index sur les erreurs stratégiques et diplomatiques des dirigeants des Saintes Armées auxquelles nous appartenions et décidâmes en définitif de les quitter. Notre démission de la crypte d’Isenduil, de l’élite de la chevalier comme ils disaient, fut corroborée par un acte de renvoi pour mauvais comportements. Enceinte de notre bien aimée fille cadette, nous dissolûmes l’Armée « Ad Gloriam Dei », à Genève, après neuf mois de bons et loyaux services.

Tandis que nous occupâmes des fonctions religieuse, nous fûmes aussi chef de file du parti VERT (Vérité, Économie, Rigueur, Travail) qui devint plus tard FCR. Ainsi au conseil de Franche-Comté, nous remplîmes de nombreuses fonctions, assez diverses, comme Connétable compte tenu de notre passé d’agent de renseignement, de Capitaine de l’Armée Franc Comtoise, mais aussi de Commissaire au Commerce ou encore d’Intendante et ce pendant trois mandats. Ces fonctions, nous permîmes, à la fois de prouver notre attachement à la Franche-Comté, mais aussi à l'Église Aristotélicienne, puisque nous proposâmes de renégocier le Concordat, de modifier le texte sur l’union civile pour la rendre inaccessible aux fidèles aristotéliciens et enfin de faire une place dans les locaux de l’armée franc comtoise pour accueillir en cas de nécessité les ordres militaro-religieux. Enfin, nous participâmes aussi à la mise en place d’une Régence menée par la compagnie Maxima Sequanorum aux côtés de nos amis Lothilde, Imladris, Macricri, Debenja et bien d’autres encore.

Toujours attachée à notre Franche-Comté et à notre Église Aristotélicienne, alors que le château de Dole fut tombé entre les mains de pilleurs hérétiques angevins, nous décidâmes de lutter contre ces êtres infâmes. Alors que nous voyagions paisiblement en Maine, nous fûmes sévèrement blessée, puis alors que nous menions un combat féroce aux portes d’Angers en tant que membre d’une armée croisée, nous fûmes grièvement blessée ; à cet instant il nous semblât avoir vécu une étrange expérience aux portes de la mort, mais nous survînmes.

Après les combats, nous fûmes rapatriée en Franche-Comté, où nous restâmes alitée de nombreuses semaines à soigner nos blessures, dont nous conservâmes pendant de nombreux mois les cicatrices et les séquelles. Nous apprîmes qu'en notre absence, nos deux fils adoptifs, Alexander et William étaient décédés. En proie au chagrin, nous décidâmes de nous séparer de notre époux, en demandant la dissolution de notre mariage.

A nouveau, l'Église Aristotélicienne choisit d’entrer en guerre contre Genève, nous continuâmes à partager leur enthousiasme de mettre à terre la Réforme, cependant nous ne partageâmes par la stratégie qui consistait à attaquer la ville au risque d’entraîner dans les combats les provinces alentours et d’y mêler des victimes innocentes, tandis que le véritable ennemi s‘était regroupé en Savoie et menaçait de faire appel à leurs alliés brigands. Nos mises en garde ne furent point entendues et St Claude tomba entre les mains des alliés du clan réformé avant d’être pillée…

Quelques semaines plus tard, nous reçûmes un avis qui nous informât d’une excommunication de faits, laquelle ne nous empêcha pas de mener une vie tout à fait aristotélicienne, faite de lectures répétées du Livre des Vertus, proposant la renégociation du concordat liant l'Église Aristotélicienne à la Franche-Comté, nous rendant aux messes et aux cérémonies aristotéliciennes de manière très régulière.

Ne pouvant plus participer à aucun combat compte tenu de l’état de notre corps, portant encore les marques des coups portés par l’ennemi angeviniste et ne souhaitant plus nous présenter à aucune élection, nous préférâmes œuvrer pour la remise en ordre du droit franc comtois, au sein du Bureau du Droit de Franche-Comté.

...


Epsonstylus Maledent de Feytiat
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MessageSujet: Re: Correspondances familiales   Correspondances familiales Icon_minitimeVen 1 Avr - 23:43

Citation :
C'est avec une profonde tristesse que nous vous faisons part du décès brutal de Louise Maledent de Feytiat (dicte Epsonstylus) âgée de 31 ans, survenu dans la nuit du 31 mars au 1er avril 1459, en la petite ville de Saint Claude.

Anna


Dernière édition par Epsonstylus le Mar 5 Avr - 0:43, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Correspondances familiales   Correspondances familiales Icon_minitimeLun 4 Avr - 2:43

Courrier retrouvé par Anna et Eléanore dans les affaires d'Epson, mais jamais envoyé à Rome, faute de temps et transmis à la famille Maledent de Feytiat afin qu'elle soit mise au courant et en fasse bon usage dans les archives familiales :

Citation :
Aux autorités romaines,
A la Sainte Inquisition,
Salutations,


Depuis plusieurs semaines, nous avons cherché à comprendre comment certains aient pu ne serait-ce qu’envisager l’idée que nous ayons pu trahir notre attachement à la religion aristotélicienne, en soutenant des hérétiques, et ce alors que nous avions toujours lutté contre eux.

Etant alitée, nous avons eu tout le loisir de relire nos lettres. C’est ainsi que reconnaissons avoir écrit à plusieurs reprises à des individus notoirement connus pour être réformés, mais jamais avec l’intention de nuire, tout simplement en quête de renseignements sur les événements et en espérant qu’enfin nous puissions espérer la paix. Si c’est en cela que nous avons failli dans notre devoir d’aristotélicienne, alors nous demandons humblement pardon et reconnaissons nos fautes.

Si le fait que nous ayons pu avoir pour secrétaire un réformé, fils d’un curé défroqué et d’une réformée fut sans doute une terrible erreur de notre part, nous demandons à ce qu‘on nous pardonne, mais tenons à signaler tout de même que jamais ledit jeune homme ne montra jamais aucune haine à l’égard de l’Eglise Aristotélicienne en notre présence, ni son appartenance à la foi réformée.

Nous reconnaissons avoir eu l’envie d’aller combattre en Savoie aux côtés de la ville de Genève, mais n’y sommes pas allée, pour deux raisons, la première parce que trop de réformés et de gens proches du lion de juda appartenaient aux rangs des combattants, la seconde parce que nous avons rapidement pris conscience que notre désir de combattre contre le Savoie n’était guidé que par la haine que nous avions envers quelques personnes habitants cette région, dont faisait partie mon époux. Nous demandons pardon, quant à nos pensées et actions dénués de tout sentiment aristotélicien et regrettons qu’elles aient pu conduire certains à penser légitimement que nous nous soyons détournée de l’Eglise Aristotélicienne.

Enfin, si notre prise de position critique vis-à-vis de l’intervention des Saines Armées à Genève fut considérée comme un acte anti-aristotélicien, sachez que nous le regrettons énormément, car ce n’était pas le but. Depuis des années, les méthodes employées sont les mêmes et ne conduisent qu’à un climat de guerre perpétuelle entre la communauté aristotélicienne et la communauté réformée, et ce alors que des rapprochements ont été tentés par des provinces, la paix souhaitée. En voyant à nouveau planer l’ombre de la guerre, après avoir eu la sensation d’avoir combattu de nombreuses années pour rien et ayant vu la paix s’installer entre Genève et certaines provinces, nous avons craint qu’à nouveau nos peuples respectifs ne souffrent et que le climat de tension passé soit ravivé. Si en cela nous nous sommes montrée désobligeante et nous sommes éloignée de la politique aristotélicienne, alors nous demandons pardon, mais regrettons tout de même que la guerre soit préférée à la paix et que nous ayons été punie pour l’avoir désirée.

En espérant que vous puissiez un jour poser les yeux sur ce courrier, nous réaffirmons une nouvelle fois notre appartenance à la religion aristotélicienne et vous disons adieu, car notre état de santé décline de jour en jour et nous ne pensons pas avoir la chance de connaître la paix, ni même obtenir une réponse de votre part.

Cordialement.


Louise Madelent de Feytiat (Dicte Epsonstylus)
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MessageSujet: Re: Correspondances familiales   Correspondances familiales Icon_minitimeMar 17 Mai - 22:43

Citation :
A Monseigneur Aurélien,
A la famille Maledent de Feytiat,
Bonjour,


Je suis Anna, simple gouvernante des enfants de la Marche DiCesarini, anciennement au service de Dame Epsonstylus. J'ai communiqué les nouvelles du décès de votre cousine à son ex-époux il y a quelques semaines ainsi que le testament de celle-ci.

Dans l'attente de l'exécution testamentaire, le corps de votre défunte cousine repose à St Claude, dans un sarcophage de pierre. A présent que toutes les affaires liées à son décès ont été règlées, je souhaite vous demander si vous souhaitez vous occuper de la dépouille de votre cousine ou si vous souhaitez qu'elle continue de reposer où nous l'avons déposée, car comme vous le savez elle n'a pu recevoir de funérailles ayant été excommuniée peu de temps avant son décès. A ce propos, je reste à votre disposition, si vous avez des questions relatives aux conditions de sa mort.

Je vous demande aussi, si vous avez trouvé une solution quant aux trois enfants de votre cousine, laquelle avait demandé à ce qu'ils vous soient régulièrement confiés, afin d'être éduqués dans l'amitié aristotélicienne, puis baptisés.

Dans l'attente de votre réponse, je vous salue.



Anna
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MessageSujet: Re: Correspondances familiales   Correspondances familiales Icon_minitimeMer 18 Mai - 0:29

Citation :


A Anna, gouvernante auprès de notre défunte cousine,

Chère gouvernante,

Je vais envoyer une escorte jsqu'à Saint Claude afin de ramener icelieu, au Domaine maledent, la dépouille de ma défune cousine. J'ai fait demande auprès de l'inquisition afin de pouvoir lui donner une sépulture aristotélicienne, et la faire reposer dans le caveau familial après des sien.

Veuillez donc, lorsuq'il arrivera, mener mon chef des gardes, Guilhelm, ainsi que l'escorte quil 'accompagne, jusqu'au reposoir afin qu'il puisse exécuter mes instructions.

Fait au Domaine de Maledent,
ce 17 mai 1459

Mgr Aurélien Maledent de Feytiat,

Correspondances familiales Aureli10

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MessageSujet: Re: Correspondances familiales   Correspondances familiales Icon_minitimeSam 21 Mai - 1:34

Citation :
Monseigneur,

Merci de votre rapide réponse. J'attends vos hommes avec impatience, j'espère qu'ils seront assez costauds pour soulever le coffre en pierre.

Cependant, je dois vous prévenir le couvercle était légèrement fendu, nous en avons fait posé un autre, mais je ne sais pas comment vous dire cela et j'aurai aimé en parler à Dame Caro, il semblerait qu'il y ait un problème avec la dépouille de ma maîtresse... elle est décédée depuis plus d'un mois et son corps est demeuré intact d'après les personnes qui ont remis un couvercle. J'ai du mal à y croire et je suis trop superstitieuse pour vérifier par moi-même, j'ai déjà été assez malmenée par sa disparition brutale.

Aussi, j'ai remarqué la présence d'une colombe rousse très familière aux abords de la maison, elle disparaît pendant plusieurs jours puis revient de temps en temps, c'est très étrange et j'avoue avoir peur, qu'en pensez-vous Monseigneur ?

Je voulais vous dire que Messire Sabotin a été prévenu, mais aussi que j'essayerai de venir jusqu'à vous avec l'escorte que vous aurez envoyé et bien sûr ces chers enfants.

Cordialement.


Anna
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MessageSujet: Re: Correspondances familiales   Correspondances familiales Icon_minitimeVen 10 Juin - 22:26

Citation :
Monseigneur,

Nous avons pris un peu de retard sur la route, à cause mon état, mais je peux vous garantir que nous arriverons pour le 18 juin. Veuillez accepter nos sincères excuses.

Récemment, j'ai appris par un représentant religieux qu'on ne pouvait rien faire contre une excommunication une fois le décès de la personne constatée, Dieu devient seul juge et il n'est pas possible d'enterrer le corps en terre consacrée. Alors si cela est vrai, souhaitez-vous toujours lui donner une sépulture aristotélicienne.

Cordialement.



Anna
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MessageSujet: Re: Correspondances familiales   Correspondances familiales Icon_minitime

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