Funérailles d'Arthur de la Marche

Membre de la Famille Messages : 345 Date d'inscription : 01/09/2008

Les familles Maledent et De La Marche n'avaient pas été épargnées ces derniers temps. Apres le décès de son père, de ses deux cousins et de Louis, voila que le jeune Arthur avait rejoint le Très Haut. Mgr Aurélien avait été préparer la chapelle, attendant l'arrivée du convoi funèbre et des participants

Messages : 4 Date d'inscription : 22/11/2008 Localisation : Chambery

Neocor arriva en litière, tirée par deux chevaux. Le voyage avait été rude et long, il le savit quand il avait pris sa décision de venir dire un "adieu" à cet ami... Son vieux serviteurn Arobaldi l'aida à descendre et tous deux allèrent sans tarder jusqu'à la chapelle...

Erwin franchit la porte d’entrée du castel par un matin froid et maussade pour la pire des cérémonies, les funérailles d’un membre de la famille. Tristement il se dirigea vers la Chapelle.

Revoir l’abreuvoir il avait jeté Clémence ne lui arracha aucun sourire pour cette fois.

Il pénétra dans la Chapelle et alla s’entretenir avec son cousin déjà présent.

Membre de la Famille Messages : 14 Date d'inscription : 23/11/2009

Il y a des jours comme cela..ou l'on ne veut pas se lever, pas envie de sourire.. pas envie de faire semblant.. sachant que la tristesse va envahir nos coeurs.. Aujourd'hui est un de ces jours, Les funerailles du jeune Arthur, promis de sa soeurette... Isys l'avait rencontré lorss de son passage a Annecy,il lui avait paru si gentil et charmant.. a croire que seul les meilleurs disparaissent, et que les personnes indignes vivent . Sur la route menant au domaine Isys n'osait imaginer la peine de Lili.. Perdre celui qui sera bientot votre epoux.. comment avoir confiance en la vie..Un bref soupir devant la chapelle, puis elle entra et se dirigea vers son frerot dejà present et vers Aurelien.

Membre de la Famille Messages : 20 Date d'inscription : 26/01/2009

Étrange sensation, tandis qu'elle pénètre dans la chapelle du Domaine Maledent.

Elle ne réalise pas.
Elle voudrait estre ailleurs.
La capuche rabattue sur sa teste lui semble trop lourde.

Elle l'a mise là pour ne pas que l'on voie son visage ravagé par le chagrin.
Elle ne comprend pas ?
Pourquoi est-ce que Dieu a voulu lui faire subir cela ? Que fallait-il qu'elle prouve ?

Elle serre son mouchoir encore sec, dans sa poche.
Elle s'est promis de ne pas trop pleurer. Mesme si elle sait qu'elle ne la tiendra pas, cette promesse.
Dans sa main gauche, elle tient serré un camélia, enfermé dans son poing.

Elle voulait le mettre dans ses cheveux, n'en a pas eu le courage.
Elle ne pense à rien.
Penser, ça serait se rappeler les douloureux instants qui ont suivi l'annonce de sa mort.

Elle ne veut pas non plus se rappeler tous ces moments de bonheur auprès de lui. Pas encore.
Elle les garde bien enfouis au fond de son cœur, ces moments là.
Pour les sublimer.

Elle avance lentement dans la nef encore vide.
Elle repère Isys, et va enfouir sa teste dans le creux de l'épaule de sa sœur.
Ne dit rien, a simplement besoin d'une présence réconfortante.

Amis Messages : 25 Date d'inscription : 13/10/2008

Sur les routes sinueuses de nombreux convois convergeaient vers le Domaine de Maledent. Sabotin installé au fond de son carrosse, affichait une mine de désespoir et suivait le char funèbre de son fils, en compagnie de quelques membres de la famille.

Arrivé à quelques milles de distance du Château il recommanda de mener le convoi plus doucement encore qu' auparavant car les chemins qu’ils venaient de prendre avaient beaucoup soufferts de l’hiver. Le cercueil devait arriver intact pour la cérémonie des funérailles

Il mit pied à terre dans la cour du Château au milieu de la matinée. A son entrée, il avait remarqué un mouvement général, chaque domestique qui se présentait avait les yeux gros et l' air si touché par ce nouveau désastre qui accablait la famille

Le bruit du pavé avait annoncé à l’assistance déjà présente l’arrivée du char funèbre. Le père à qui le chagrin avait ôté la parole, regardait au milieu des siens, le cercueil passer devant ses yeux, porté par quatre gardes de l’Ordre des Chevaliers francs, monter les marches la chapelle Saint Benoît

Membre de la Famille Messages : 14 Date d'inscription : 23/11/2009

Papotant de tout et rien avec son frerot, elle sent quelqu'un lui tirer l'epaule et se blottir contre elle.. sa petite soeur.. Sans un mot, elle la serre contre elle.. ce qu'elle aurait voulu pouvoir lui enlever cette douleur, elle est si fragile.. elle aurait tant voulu qu'elle ne souffre pas ...C'etait son devoir de grande soeur de la proteger, mais la.. a ce moment, elle etait impuissante

Messages : 1 Date d'inscription : 28/02/2010

Jack et Syerry prenaient route vers la demeure des Maledent de Feytiat pour assister aux funérailles de l'ancien Président de la Cour d'Appel impériale, fils de Monseigneur Sabotin de la Marche Di Cesarini. Arrivés devant le domaine il se dirigeaient vers la chapelle, espérant voir leur maistre et ami.

Messages : 2 Date d'inscription : 28/02/2010

Le Chevalier Karl accompagné de son épouse avait pris le chemin pour rejoindre le Grand Maître et être à son côté pour les funérailles de son fils Arthur.

Triste cheminement, s'il est dans l'ordre des choses d'assumer le décès d'un ascendant, il est impossible d'admettre la disparition d'un enfant. Monseigneur Sabotin devait vivre des heures très douloureuses et il aurait la famille Franche à ses côtés.

Arrivés au Château, ils se dirigèrent vers la chapelle.
Le maréchal salua discrètement les personnes présentes.
Il s'attarda au près du Grand maître; pas besoin de mots entre eux, un regard un signe de la tête et tout les mots avaient été dits.
Un salut à son cousin Jackdaniel's et il se dirigea vers une place légèrement à l'écart; Rhiana le suivait.
L'heure était à la prière et au recueillement.

Funérailles d'Arthur de la Marche Bannirekarlpersoanime

Funérailles d'Arthur de la Marche Bannirekarlpersoanime

Messages : 2 Date d'inscription : 28/02/2010

Elle aurait aimé venir en cette demeure pour d’autre circonstance, les funérailles d’un proche étaient plus que difficile, mais pour un père voir partir son enfant était un déchirement.
Elle accompagna son époux et s’inclina respectueusement devant le Grand Maitre , la famille franche était présente ; elle fit un léger sourire , puis se retournant vers leur cousin , elle le salua et prit place auprès de son époux.

Messages : 3 Date d'inscription : 26/02/2010

Elle n'imaginait pas ainsi le domaine des Maledent. Elle n'imaginait non plus y mettre les pieds un jour en particulier pour de telles circonstances. C'est en silence qu'elle fit le voyage et c'est en silence qu'elle regardait le cercueil entrer dans la chapelle. Certains prenaient place déjà à l'intérieur dont certains Francs. Elle, resterait auprès du Grand Maitre et de sa fille et ne s'installerait que le moment venu. Elle tentait de dissimuler au mieux son air affligé et priait pour que la nausée qui lui tiraillait l'estomac passe enfin. Peut-être avait elle trop refoulé ses larmes pour se sentir dans cet état. Mais elle ne voulait pas faillir devant tout le monde présent. Ce n'était vraiment pas le moment. On comptait sur elle. C'est ce qu'elle se répétait pour se calmer intérieurement.

Membre de la Famille Messages : 127 Date d'inscription : 06/10/2008

Que du monde qui arrive en la demeure des Maledent de Feytiat, d'habitude si calme et si peu habiter. Du monde, mais si peu de vie et de joie. Clémence se souviens vaguement d'Arthur, cependant son frère lui indiqua le peu qu'il y avait à savoir. Ces visages, cette atmosphère..tout lui rappel la cérémonie de son défunt père. Aujourd'hui Arthur se trouvait certainement à ses côtés, ou en tout cas pas très loin au Paradi Solaire. Malgrès le faite de ce dire qu'ils sont dans un lieu meilleur à présent, cela ne retire pas la peine d'être séparé des être cher.
Une jeune femme avec capuche va s'installer auprès de sa cousine Isys...Aelis?
Laissant son grand frère...elle se dirige vers elles. Clémence ne les connais que très peu, mais l'effort d'Aelis pour prendre contact et tenter d'apprendre à se connaitre, avait touché la jeune fille.

Délicatement, elle s'assied à ses côtés et hésite un instant, ne sachant que dire...car les mots ne servent à rien, puis l'idée...

Regardez! tend son poignet gauche avec le bracelet qu'Aelis lui a fait parvenir, devant ses cousines
Il me va bien n'est pas? affiche un petit sourire, ne sachant pas si elle sera entendu ou non par sa cousine

Clémence guette ainsi du coin de l'œil, la réaction d'Isys, qui, si il le faut, lui indiquera de ne pas insister et de laisser sa sœur tranquille...

Messages : 2 Date d'inscription : 01/03/2010

Il avait suivit son Chevalier dans son déplacement de la Citadelle à ce domaine qu'il ne connaissait guère. Son âme comme son coeur était morose, il ne savait véritablement où se mettre, de plus faire ses premiers pas dans un endroit si fastueux, si plaisant à regarder aurait été bien meilleur si ce n'était pour une occasion si funèbre. Un regard qui hoche de gauche à droite, tentant de reconnaître des visages familiers. Son frère Jack, la Sœur Franche Nayame.

Précédant de peu Karl et son épouse, l'Héraut s'inclina devant le Grand Maistre Sabotin avec tout le respect qu'il lui devait. Tant à son rôle à l'Ordre qu'à sa situation de père, qui ne traversait pas le plus plaisant des moments. Il ne voulut point s'attarder sur des condoléances, le Grand Maistre pouvait fort bien lire la compassion sur le visage de l'Ecuyer.

Puis ses pas le conduisent alors vers son frère, une partie des De Rosslyn était présent et ce n'était que mieux. Charles s'absenta un instant de sa marraine pour lui laisser un peu d'air à elle et son époux, probablement le brun qu'était l'Héraut irait ensuite avec eux pour ce qui serait la cérémonie.
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Messages : 1 Date d'inscription : 01/03/2010

Un coche aux armoiries de Bresse passe les portes du Domaine et se dirige vers la Chapelle.

Kay n'était jamais venue chez les Maledents. Quand elle voyait Arthur, s’était plutôt chez le papa de ce dernier ou au Château de la Dombes. Elle replace son popotin sur le siège de velours, angoissée.

Tout jeune, les cousins (arrières-arrières-petits cousins) avaient passé beaucoup de temps ensemble. Même si le temps et les conflits entre les deux familles les avaient distancés, la cadette DiCésarini savait que la relation entre eux demeurait d’un lien serré.

Mais il reste que le Paradis Solaire serait le prochain lieu de rencontre pour ces deux jeunes gens. La p’tiote grimace.

M’enfin, Arthur ! A quoi bon de mourir alors que tu avais toute vie devant toi!

Elle ronchonne, frustrée par les évènements. Kay se penche vers la fenêtre pour essayer de faire passer un malaise ressenti. Ce décès lui laisse un goût amer.

Arthur de la Marche ! Norf ! Attends que je vienne te rejoindre là-haut !

Le coche s'arrêta dans la Cour et la cadette DiCésarini n’attend pas d’aide pour en descendre.

Elle fait bond hors du carrosse et de suite, elle voit le char funèbre. Le cercueil est soulevé et les gardes grimpent déjà les marches.

Oh. Ooh !

Quelle idée d’arriver après le convoi ! Elle va devoir réprimander le cocher pour ce retard inacceptable !

Les sourcils froncés, bougon Kay défroisse ses jupons d’un coup de pied dans les dentelles de sa jupe et patine vers le Chef de sa famille, le papa de son cousin de quatrième sang …

Chalamont, dix-sept ans et quelques grenailles, arrive à côté du cousin Sabotin. Elle voit un grand brun qui s'incline devant le Chef de sa famille. Elle ne connait pas l'homme et ce dernier assure une prestance modeste ce qui ferait habituellement détourner le regard de la p'tiote de sang noble mais dans les yeux du gaillard, elle voit la reconnaissance de la douleur d'autrui, la compassion.

Kay fait une courbette devant lui, démontrant le respect qu'il venait d'octroyer à la famille. La DiCésarini tire ensuite doucement la manche de Sabotin.

Sabotin.

Elle le regarde, le fixe du regard. Une demande le pardon pour les membres de sa famille qui n’y sont pas, mais Sabotin sait bien à quoi s’en tenir. Il connait les DC comme le fond de sa poche. Puis de toute, en ce moment, rien n’importe si ce n’est que de prier pour le défunt.

Près du père, un homme bon, un homme bien, Kay veut rester et ce que Kay veut, elle fait. Elle reste réunie près de sa famille et offre une moue remplie de peine à ceux qui les entoures.

Membre de la Famille Messages : 20 Date d'inscription : 26/01/2009

Elle se laisse bercer par sa sœur. Lentement, de gauche à droite, au rythme où bat son cœur mis à vif. Le nez contre l'étoffe des vestements sororaux, elle se laisse rassurer par la douce odeur d'Isys. Elle et Erwin la soutiendront. Au moment où elle s'effondrera. Sans doute juste après la cérémonie, puisqu'il fallait garder un semblant de dignité devant tous ces gens qu'elle ne connaissait pas, alors qu'elle ne désire qu'une seule et unique chose, laisser éclater son chagrin comme un éclair dans un ciel d'orage.

Et puis une petite voix, à costé d'elle. Elle détourne la teste, et reconnait Clémence, qui leur montre un bracelet qu'elle a au poignet. Elle cligne des paupières, pour chasser les larmes qui lui embuent le regard, et observe. Oui, elle le reconnait. Le bracelet à la vouivre qu'elle lui a fait envoyer il y a quelques temps. Courageusement, elle sourit à sa cousine. Se penche vers elle, déjà assise, et dépose un baiser sur son front.

Il vous va à ravir, Clémence.

Et soudain, le bruit d'une voiture qui s'arrête devant la chapelle. Ça y est. C'est le moment. La jeune femme tente de reprendre un peu de controsle sur son cœur et sa respiration qui se sont brutalement emballés. Instinctivement, elle attrape la main d'Isys, et s'y raccroche comme à une bouée de sauvetage. Et se dirige vers la place qu'elle s'est assignée. Pas trop près, pas trop loin. Avec délicatesse, elle oste sa capuche, et éparpille une cascade de boucles brunes sur ses épaules. Son visage est enfin mis à nu. Creusé. Cerné. Amaigri. Curieusement, cette transformation ne l'enlaidit pas. Elle parait simplement... Changée. Elle ne dort plus. Elle ne mange plus. Seul Rémus a su la faire sortir de son lit, de sa léthargie. Elle s'était juré autant qu'elle lui avait juré d'estre courageuse. Mais en cet instant si douloureux, elle sent sa volonté défaillir.

Isys... Je voudrais estre morte avec lui...

Son corps est pris de tremblements, alors que les porteurs entrent dans la chapelle. Cette chapelle dans laquelle ne se trouvent pas les personnes qu'elle escomptait y voir. Mélie manque à l'appel, son absence se fait cruellement ressentir dans la teste de la jeune fille.

Oui, c'est sans doute dans la mort que l'on découvre qui sont vos vrais amis, et qui tenaient réellement à vous...

Amis Messages : 25 Date d'inscription : 13/10/2008

Sabotin ne pensait pas qu’un jour il allait devoir suivre le cercueil d’Artur. C’était un garçon modèle, inspiré par la joie de vivre, toujours prêt à lui conter ses derniers exploits et ses petites histoires pour faire rire. Il réussissait ainsi à illuminer les journées parfois ennuyeuses de son père au point où, si chaque fois qu’il a pu le faire rire, une étoile lui était réservée, à l’heure actuelle le ciel entier lui appartiendrait.

Absorbé dans ses grandes et mélancoliques pensées, l’arrivée des dignitaires de l’Ordre des Chevaliers francs lui réchauffait le cœur. Il les savait capables de fraternité et d’humilité et le démontraient plus que jamais en ce jour. L’ échange des regards même les plus furtifs’ soulageait le poids de son deuil.

Alors que le glas devait bientôt sonner, il sentit la présence de sa fille Eleanore qui durant tout le voyage avait gardé son mouchoir à la main ainsi que celle de son écuyère Nayame enfermée dans un grand silence.

Il aperçut un autre carrosse aux armes de Bresse duquel la jeune kathe fit une périlleuse descente et vint rapidement le rejoindre. Au contact de ses mains, animée de sa douce voix, Kathe lui transmettait un message que lui seul pouvait comprendre.

Les deux lourdes portes de la chapelle s’ouvrirent et le cercueil fut transporté jusqu’au milieu du chœur. Il se tourna vers son entourage :

- Il faut y aller..maintenant

Une odeur de cire chaude et d’encens flottait dans l’air, les bancs étaient déjà bien remplis. Arrivé aux premiers rangs il s’approcha d’Aelis assise près d’Isis et Clemence. Il lui prit les deux mains, les embrassa avec émotion et lui glissa quelques mots à l’oreille :

- J’espère que tu as eu le temps de prévenir ta famille. Sois courageuse !

Il s’inclina près du chœur en passant devant le cercueil et attendit l’arrivée d’Aurélien pour le saluer et le remercier pour sa présence.

Messages : 2 Date d'inscription : 01/03/2010

Comme à l'office, aux messes et autres cérémonies. Je suivais mon Chevalier dans ses déplacements, ayant tôt quitté mon frère le Chevalier Jackdaniel's, je ralliais ma marraine et lui murmurait quelques mots afin de savoir si elle souhaitait de moi quelque chose en cet instant. Je ne pouvais m'empêcher de penser à cette jeune femme croisée précédemment, son visage aux traits noble avait jeté en moi un trouble étrange, une impression de déjà vu fort probablement. Tentant de cacher mon questionnement intérieur pendant que nous marchions, Karl, Rhiana et moi. Nous suivions le cortège de personnage vers ladite Chapelle et je ne pouvais m'empêcher également de regarder le cercueil qui renfermait le corps du pauvre enfant.

Je ne pouvais imaginer la perte que cela devait être pour un père, mais c'est la tristesse que l'on a lors de la disparition d'un frère d'armes qui me fit penser à une compensation. Mon chemin me conduit à un banc où je laissais mon Chevalier et son époux s'assoir, je m'y plaçais ensuite regardant de gauche à droite pour tenter d'apercevoir tant le visage connue de la jeune femme qui m'avait salué poliment juste avant, tant le Grand Maistre Sabotin qui laissa passer les convives avant de lui même prendre place au devant de tous.

Un lourd silence alors était survenu et l'odeur ecclésiastique finit par envahir toute la pièce. Nous étions en ces instants de grande solidarité. Il fallait que nous soyons présent, c'était une nécessité et mon esprit si tant vagabond, s'était alors fixé le but de ne pas paraître trop déplaisant et irrévérencieux envers les personnes qui m'entouraient, je pensais à un poème malgré que le moment fut mal choisis pour laisser éclater en plein jours ma verve et mes rimes. Mes mains se joignirent et en ce moment de receuillement que je sentais venir, je ne pensais à autre chose qu'aux pertes subies dernièrement.

Amis Messages : 18 Date d'inscription : 03/10/2008

Jack avait guidé Syerry d’un pas assuré jusque la Chapelle du Domaine Maledent. Voilé d’un vêtement de pâle couleur, elle avait suivi la tête basse, l'âme à la prière. Non seulement que cette terre lui rappellait souvenirs passés mais bien avant tout, le jour qui s’annonçait en était un qui sera dédié à un jeune homme pour lequel elle portait une appréciation particulière.

Syerry reste muette, ayant pénétré le lieu de culte aux côtés de son époux. Elle caresse d’un mouvement lent, son ventre rond de l’enfant qu’elle porte et qui verra jour dans peu de temps. Frères et sœurs Francs passeront à leurs côtés, saluant le Rosslyn et restant sans mot ni geste pour elle. On ne semble pas la voir, pourtant elle est là. La douleur du deuil qui pèse en ce jour, en les jours qui le précèdent, fait surement en sorte que les salutations ne sont pas aussi précises qu’elles le seraient au quotidien coutumier. Sa pensée ne tarde pas à dévier de ce songe dernier et patauge bien que mal vers la célébration qui suivra bientôt.

L’une main de guerrière reposant à son ventre, l’autre reposant fortement dans celle de son époux, la guerrière se perd dans la prière. Elle s’entretien de ce sentiment d’union avec Aristote, priant pour Arthur. Elle aura été, dans un temps fort lointain, la préceptrice d’Arthur. Elle eu veillé sur ses enseignements alors qu’il était encore qu’un jeune et fougueux gamin. Il y a peu, ils s’étaient retrouvés en Empire, alors qu’il présidant la CAI. Heureuse retrouvaille, bonheur qui avait découlé rapidement de son sein lorsque la mort fut annoncée.

Pour lui, pour son père, Maistre de la guerrière, Syerry était ici présente. Pour la famille qui a besoin de soutient, afin de ne pas oublier l’importance de la vie et du chemin qui est destiné, par le Très-Haut, pour tous et chacun.

Le cortège se fait voir, le timbre des pas se fait entendre, dévalant d’une lenteur pénible en le centre de l'allée. Le cercueil précède la famille immédiate, le début de la fin, la fin d’un début, n’est point bien loin ... La célébration funèbre ne tardera pas. Syerry ferme son bleu à la lumière, évitant ainsi de croiser le regard de Sabotin, lâche de ne pas tenter de s’emparer de sa souffrance par un échange de leurs yeux ...

Messages : 1 Date d'inscription : 02/03/2010 Localisation : Nulle part

Illustre inconnu pour le jeune homme, membre influent de l'Empire siégeant dans une Cour plutôt abandonnée en ces jours... Qu'il était triste d'assister à des funérailles... une mélancolie peu commune parvenait à Remus : celle d'un temps passé mais au même moment celle d'un temps à venir. Pénétrant dans la chapelle peuplée comme un jour de marché dans la capitale, le jeune homme fut plutôt timide. Ne connaissant personne, il s'installa très vite sur le dernier des bancs près de la porte et tendait l'oreille percevant les messes basses inaudibles des personnes présentes... Paroles insensées, paroles de réconfort stupides... Une seule personne était à plaindre : la jeune Aélis, plongée si tôt dans le deuil...

Elle pleure son homme, debout dans la foule, ses larmes qui coulent et son corps qui frissonne sans doute. Elle lui parle encore sûrement encore, mais celui qui dort n'entend plus personne... Ils parlent tous de lui, tous ses amis : ils en disent du bien... L'esseulée entend leurs voix mais ne les voit pas... peut être les reconnaîtra-t-elle demain...
C'est lui qui s'en va, elle peut le pleurer avant que la terre ne le rende à la terre ; au ciel il n'y a personne. Les gens l'interpellent, lui prennent la main comme si sa peine était leur chagrin... elle voit leurs visages mais manque de courage pour leur dire que tout ira bien...
Elle pleure son homme, ses yeux, sa bouche, ses mains... martyr... c'était le sien... elle vivra pour lui ; elle sent qu'en elle il est encore en vie, elle sait qu'en elle il est encore en vie...

"Il faut être fier au contraire... celui qui s'endort pour toujours laisse une place à un nouvel être... une fleur, un animal, un homme... Cette fierté est peu commune mais elle existe vraiment... elle peut aider à surmonter l'épreuve...

Paroles en l'air, paroles qu'il se disait à lui même...

Membre de la Famille Messages : 20 Date d'inscription : 26/01/2009

Elle voudrait ne pas regarder. Fermer les yeux et ne pas avoir à subir ces douloureuses minutes. Mais elle ne peut mesme pas s'empescher de tourner la teste pour voir qui entre dans la bastisse. En l'occurrence, elle suit Sabotin du regard. Son cœur tiraille. Le pauvre a perdu ses deux fils aisnés en si peu de temps... Et pourtant, il est là. Les traits tirés, mais debout. Droit.

Il vient à sa rencontre, le digne Chevalier. Prend ses fresles mains dans les siennes. Les porte à ses lèvres. Lui parle doucement... Estre courageuse, oui, il le faudrait. Elle ne l'a jamais vraiment été. Ou du moins n'en a pas l'impression. Un sourire triste, lointain, nait sur son visage. Sa main droite, elle la pose sur l'épaule du père éploré.

Tout le monde est prévenu, viennent ceux qui le veulent...

Sourd reproche à une sœur et une suzeraine qui n'a toujours pas franchi la porte de la chapelle.

Je tascherai d'estre courageuse, oui, comme lui, pour lui.

Ses yeux se perdent dans le vague. Elle croise ceux de Rémus. En une fraction de seconde, elle tente de faire passer autant de gratitude qu'il est possible de transmettre en un regard. Mais les porteurs entrent dans le bastiment. A nouveau, son cœur se serre.

Vite, elle récupère la main d'Isys. Elle fourre le camélia dans sa poche, et remet nerveusement en place une boucle. Que ne donnerait-elle pas pour pouvoir cesser de penser ?

En voyant cette boiste... Elle se demande... Comment est-il possible que tant de choses y soient enfermées ? Arthur, son Arthur, dans une petite boiste en bois... Dans ses plus beaux vestements... Ceux qu'il aurait du mettre pour le mariage, sans doute. Cruelle ironie de la vie.
Son premier amour. Dans une petite boiste. Deux ans de sa vie. Dans une petite boiste en bois. Tous ses espoirs d'avenir. Dans une petite boiste en bois verni.

Ne restent que les souvenirs.
On dit que la vie éternelle s'obtient à travers la mémoire des gens.
Elle se souviendra. Juré. Toujours.

Messages : 2 Date d'inscription : 28/02/2010

C'est ainsi que, tout de sombre vêtus, les Ventoux arrivèrent finalement à la Chapelle. Ils prirent place discrètement, ayant salué d'un geste sobre les personnes présentes dont bon nombre étaient de toute évidence livrées à leur affliction. Comment aurait-il pu en être autrement...

Alors qu'ils s'étaient assis, Melian regarda leur Maistre, puis ses fils, Philippe, 1 mois, et Olivier, 18 mois, ainsi que leur fille Cateline, 1 mois également, confiée aux bons soins de la gouvernante Louison qui les avait accompagné. Ses yeux naturellement sombres l'étaient alors plus encore. Elle n'osait même pas imaginer ce que Monseigneur Sabotin devait ressentir. C'était le second fils qu'il perdait...

Une boule se fit dans sa gorge et les larmes lui montèrent aux yeux, mais elle se contint in extremis. Elle caressa doucement la tête d'Olivier, sagement installé en parfait habitué des Eglises qui savait qu'on ne fait pas le fou dans un tel endroit, mais qu'on ne joue qu'en dehors. Il ne savait pas bien pourquoi mais Maman lui donnerait un bon goûter s'il était sage, donc pas à se poser plus de questions. Il avait néanmoins en main un petit cheval de bois surmonté d'un cavalier et le faisait chevaucher, enfin si on peut appeler ça ainsi, sur ses genoux, mais sans bruit. Sage quoi.

Melian le regarda faire et eut un sourire triste.

Tu auras bien le temps de comprendre, de t'affliger, de te révolter, d'accepter la mort, mon fils...

Membre de la Famille Messages : 345 Date d'inscription : 01/09/2008

Son cousin Sabotin ayant donné le signal du début de la cérémonie, Aurélien précéda le cercueil jusqu'au pied de l'autel.

:Après tous nos regards qui ont croisé le sien, qu’il puisse enfin voir le tien Seigneur.

Seigneur ne détourne pas ton regard de notre ami.

Après l’amitié qu’il a reçu et qui a guidé sa vie, accorde lui l’amitié ultime qu’est la tienne Seigneur.

Seigneur ne détourne pas ton regard de notre ami.

Après les peines et les larmes qui ont obscurci sa vie, illumine sa route pour l’éternité.

Seigneur ne détourne pas ton regard de notre ami.

Seigneur, nous tournons vers toi nos espoirs à l’heure où disparaît le corps de l’ami qui nous est cher.
Accorde-nous l’espérance de le revoir auprès de Toi pour les siècles des siècles.

Amen

Amis Messages : 25 Date d'inscription : 13/10/2008

Après la première prière prononcée par Aurélien, Sabotin alluma un cierge et le déposa près du cercueil.

Il fit signe à l'assemblée qu'elle pouvait en faire de même

Messages : 1 Date d'inscription : 05/03/2010

Le regard dans le vide, Eleanor suivait son père de façon automate.
Ne se rendant même pas compte du lieu où elle se trouvait, ni des gens qui les entourait. Depuis l'annonce du décès d'Arthur elle s'était recluse dans un profond mutisme d'où seul son père arrivait quelquefois à la tirer.

De temps à autres machinalement, elle glissait sa main dans la sienne, prostrée dans son silence. Ses yeus rougis s'étaient taris. Plus aucune larme ne coulait ... juste ce vide qui étreignait son coeur et son âme ... en perdant son frère jumeau une partie d'elle s'était éteinte.
Elle avait vu le cercueil sans vouloir le voir, niant intérieurement le fait d'avoir perdu son frère .... elle avait vaguement entendu la voix de Monseigneur Aurelien puis elle avait senti la main de son père quitter la sienne, mais n'y avait pas vraiment prêté attention.
Levant les yeux un instant elle regarda enfin ce qui l'entourait et prit conscience de se qu'il se passait. Se demanda si Chiwi était là.

Regardant son père ... seul lien familial qui lui restait. Son regard se voila, quel courage animait cet homme qu'elle vénérait. Elle qui avait toujours voulu être comme lui se rendit compte en l'instant présent de sa propre faiblesse ... quelle douleur terrible que de perdre un enfant et son père accusait chaque fois cette épreuve sans se plaindre ... mais elle l'avait vu anéanti.
Son regard continua à le fixer puis elle comprit ce qu'il attendait ... son coeur se serra .... elle se leva et alluma à son tour une bougie, la dépose à côté de celle de son père.

Sa main tremblante se pose un instant sur le bois du cercueil, le caressant .... comme si une dernière fois elle allait toucher son frère ... en une fraction de seconde des souvenirs d'enfance revinrent à sa mémoire .... il lui sembla que son Arthur était là .... jouant avec elle et la taquinant .... puis bien vite la réalité revint.
Sensation de douleur intense .... elle lève son visage et cherche le regard de son père. Et instinctivement elle retourne mettre sa main dans la sienne .... cherchant dans ce geste la force de pouvoir continuer ... puis voyant Aelis, elle la fixe un instant, son regard se fond dans le sien ...envie ou ...besoin d'aller la prendre dans ses bras, mais là n'est nul le moment ni l'endroit ...

Messages : 3 Date d'inscription : 26/02/2010

Le cortège entra dans la chapelle. Chacun s'installa sans un mot. De toute façon que dire? Elle salua, à la suite du Grand Maitre, Aélis qui était comme elle le pensait effondrée. Puis Aurélien commença la cérémonie. Elle murmura la prière que tous devaient prononcer mais une sorte de vague floue lui donnait l'impression que tout ceci était irréel. Puis elle leva les yeux vers Eleanor. Comment l'aider? En étant-elle capable? Et puis avait elle besoin de son aide? Elle remarqua que celle-ci ne quittait presque jamais la main de son père. Chose qu'elle comprenait fort bien. Elle savait ce que celui-ci représentait pour elle. Voir autant de personnes affligées quand on l'était soi-même n'aidait en rien. Ou peut-être était-ce le contraire? Naya soupira doucement se rendant compte qu'elle pensait trop à tout et n'importe quoi. Que son esprit se perdait dans des réflexions troublées. Elle rejoignit la sœur et le père du défunt et alluma à son tour un cierge qu'elle plaça à côté des leurs. Elle croisa le regard de la jeune fille et toute sa compassion pouvait y être lue. Elle serait toujours là pour elle si elle le désirait. Elle le savait bien. Elle contempla les petites flammes qui étaient comme des taches lumineuses dans la nuit. Des étoiles illuminant le ciel.

» Funérailles de Guidonius Maledent de Feytiat, Baron d'Autry